Tout le monde connaît Stupeflip pour son univers musical bien à lui, d'ailleurs il y a peu j’avais eu le plaisir de présenter son dernier album.

Pour beaucoup, faire du rap, du hip-hop (excusez ma non maîtrise du sujet) ne veut pas dire faire de la musique. Erreur que vient de démontrer s’il en était besoin Stupeflip (connu aussi sous le nom de Julien Barthélémy) en réalisant la bande son du film Parenthèse de Bernard Tanguy. Le film sort à l’été 2016, distribué par Jour2fête et a été très bien accueilli.

L’histoire est simple : 3 copains partent faire une virée sur un voilier et on y évoque le sentiment de vieillir. Je n’en dirai pas plus parce que le film est en accès libre pendant un mois sur YouTube pour fêter les 10 ans du tournage, autant le regarder.

Bernard et Stupeflip se sont rencontrés lors d’une exposition photos de Nathalie Sauvegrain et lorsque le réalisateur propose au musicien de faire la bande originale, celui-ci accepte. Cinéphile dans l'âme, il avoue avoir eu envie depuis longtemps de se frotter à ce difficile exercice.

Stupeflip sort de 4 ans de travail intensif pour la sortie de The Hypnoflip Invasion et se retrouve à composer non seulement une musique inspirée des thèmes romantiques des films des années 70 / 80 mais en plus avec l’orchestre à cordes d’Anne Gravoin au Studio Sequenza de Montreuil. Lui qui est habitué au home studio avoue être excité de voir des musiciens jouer ses musiques sur des instruments classiques.

Et le résultat est absolument impressionnant. Les 11 titres choisis sont superbement écrits, divinement interprétés. Stupeflip clôt magistralement le débat : oui, on peut faire du home studio, du rap, de la musique électronique et être capable de sortir une bande originale de film somptueuse.

Je vous conseille, si ce n’est pas déjà fait, de visionner le film, d’une part parce que l’histoire est touchante, d’autre part parce que les paysages du parc national de Port-Cros et Porquerolles sont magnifiques et enfin parce que la musique est géniale.