Dans ce disque consacré à Heitor Villa-Lobos (un de ses compositeurs fétiche), sous les doigts de Wilhem Latchoumia on imagine, on entend des images incandescentes, les cris du tyran quiquivi, un colibri en plein vol, un Brésil où se mélange tradition (mélodique et rythmique) et modernité, folklore et écriture "savante" (ce qui ne veut surtout pas dire que les musiques traditionnelles ne sont pas savantes), un "aigle piquer, tisser un ourlet bleu à la surface d’un lac", des souvenirs d’enfance, les reflets d’un bec de toucan, des éclairs, la pluie, des rêves oubliés, et puis naturellement la saudade.

Si ce disque est un disque solaire, il est également granitique, dansant, tribal parfois, nostalgique. Avec Wilhem Latchoumia, c’est la riche palette harmonique, la complexité rythmique, les structures particulièrement sophistiquées de la musique de Villa-Lobos qui explosent !