Après le convaincant disque consacré aux trios de Chostakovitch et Weinberg, déjà sorti chez La Dolce Volta, le Trio Metral (toujours avec Victor Metral au piano, Nathan Mierdl au violon et Laure-Hélène Michel au violoncelle) revient proposant cette fois un programme autour de Chausson et Ravel.

Si on peut louer la qualité d’une très belle prise de son avec une rondeur, une étincelante clarté que dire de l’interprétation de ces deux œuvres jouée avec passion et intensité (ce premier mouvement de Ravel et puis l’intégralité du trio de Chausson à se pâmer). Il y a chez eux une sophistication où souvent la beauté d’une forme éclate, une beauté qui n’est pas lisse qui a parfois ses côtés rêches, revêches même parfois. Il y a une grâce presque aérienne qui n’empêche pas des mouvements vifs, tranchants, affutés. Nous sommes happés comme par capillarité. Très beau.