Le formidable projet d’Alan Parks consacré à une fresque couvrant l’année 1973 autour d’une publication pour chaque mois continue. Nous voilà donc en mai, pour le cinquième volet avec Joli mois de mai, qui vient continuer ce projet débuté en 2018 avec Janvier noir, toujours situé dans la ville de Glasgow.
Le voile du deuil s'est abattu sur Glasgow : un salon de coiffure a été ravagé par un incendie qui fait 5 morts. Face à cette injustice, la colère monte. Lorsque trois jeunes sont arrêtés, la foule se déchaîne. Une foule se rassemble devant le tribunal. Mais sur le trajet vers la prison, le fourgon cellulaire est attaqué et les trois jeunes gens enlevés. Le corps de l'un d'eux est retrouvé le lendemain. Un message a été envoyé aux journaux : "un en moins, plus que deux".
L'inspecteur Harry McCoy n'a que peu de temps pour empêcher les deux autres de subir le même sort. Lui et son adjoint Wattie engagent une course contre la montre pour retrouver les garçons kidnappés avant qu’ils ne soient à leur tour assassinés.
Quel bonheur de retrouver Alan Parks et les rues de Glasgow ! On continue au fil des pages de rentrer dans le personnage complexe qu’est McCoy au travers toujours de son enfance, de son caractère et de ce que représente pour lui son rôle de policier et d’enquêteur.
Toujours fortement construit autour d’une analyse sociale des années 70 et de la ville de Glasgow, Joli mois de mai nous embarque dans les tréfonds des quartiers pauvres de Glasgow, où règnent violence et pauvreté. L’alcool, la drogue et la pauvreté se côtoient, l’auteur ne nous épargne pas au fil de la lecture, particulièrement prenante, comme pour ses ouvrages précédents.
C’est prenant, très noir et terriblement bien écrit. On s’inquiète autant pour l’ulcère qui ronge le policier que pour le sort des jeunes enlevés. On s’émerveille des intuitions de l’inspecteur, les rebondissements s’enchaînent aussi, autant que les fausses pistes. C’est malin, intelligemment construit et terriblement immersif.
On attend l’ouvrage consacré au mois de juin avec impatience. |