Spectacle écrit par Ivan Viripaev traduit par Tania Moguilevskaia et Gilles Morel, mis en scène par Clément Poirée, avec Aure´lia Arto et Bruno Blairet.
Après sept ans de mariage, un couple se retrouve à cinq heures du matin dans sa cuisine. Ils n'ont pas dormi de la nuit. Le crédit est fini de payer et arrive la question de l'enfant.
"La ligne solaire" c'est celle qui sépare irrémédiablement les deux moitiés de chacun, deux parties incompatibles.
Ivan Viripaev écrit de sa plume aussi acide que burlesque avec, comme à son habitude, une propension à faire durer et enfler les échanges sans dénouer jamais les noeuds qui se créent, un huis-clos tragi-comique sur l'incompréhension du couple.
Les tentatives pour se rapprocher seront-elles victorieuses ? L'auteur russe écrit un suspens où la joute verbale mordante et ironique est d'une tranchante vérité sur la vie à deux.
Dans un jeu organique et une gestuelle poussée à l'extrême, Aurélia Arto et Bruno Blairet forment un duo réjouissant qui tient ses promesses. Barbara et Werner sont deux boules de douleur qui s'affrontent. Et les deux comédiens sont impressionnants.
La mise en scène au cordeau de Clément Poirée dirige ses interprètes avec de belles nuances et offre un face à face mémorable et très drôle, parfois un peu étiré mais surtout profondément poignant.
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