S’il y a bien quelque chose que l’on ne peut pas blâmer à Sylvain Rifflet, c’est l’envie d’avancer, d’explorer, de rencontrer et de se confronter à de nouveaux possibles. En réalité, il n’y a pas grand-chose que l’on puisse reprocher au saxophoniste français : on aime son univers (ou plutôt donc ses univers), les sonorités (la qualité, la rondeur de son son) qui se dégagent de son saxophone ténor ou de sa clarinette, sa vision de la musique.
Chez lui, nouveau disque égal nouveau terrain de jeu et ici, ses partenaires sont le batteur Vincent Taeger et la claviériste Bettina Kee. Belle équipe, n'est-ce pas ! Une instrumentation que l’on ne retrouve pas forcément souvent mais qui est totalement cohérente. En tout cas, ici elle fait sens. Parce qu’il y a une réelle force dans l’écriture, on peut clairement parler et depuis quelques disques (Troubadours peut-être) d’un véritable style Rifflet (sa signature sonore, la répétition de séquences mélodiques et rythmiques, ce phrasé...), parce qu’il y a cohésion d’ensemble, mais également pour l’utilisation d’une large palette de sons, d’idiomes propre aux jazz (ce qu’est définitivement ce disque) mais pas uniquement, il faut entendre cette batterie et ses claviers également rock et pop. C’est justement l’un des grands intérêts de ce disque, en plus évidemment de la construction des compositions, cette façon de s’appuyer sur les ressources que propose cette instrumentation et ces musiciens, de jouer entre fougue et onirisme.
# 13 octobre 2024 : Sur un malentendu ca peut marcher
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