Il y a quelque chose de vénéneux, d’ensorcelant, d’enveloppant dans le prolifique jardin musical qu’est ce Hestia. De lumineux également (ce qui n’est pas forcément paradoxal). Un disque (son second en solo) qui est dans la lignée de ce que proposait Pacôme Genty au sein de Rrose Tacet ou d’Erevan Tusk : une pop sophistiquée, audacieuse (sans effet de manche), introspective, rêveuse et voyageuse.
Si "ses chansons sont pensées comme des tableaux" (Pacôme Genty pratique la peinture depuis quelques années), il y a ici quelque chose de très graphique, une manière de façonner les chansons, le son, les arrangements (très fins), l’harmonie des timbres, de jouer des notes et des rythmes comme avec un pinceau, d’utiliser de petites touches de couleurs brisées qui finissent par se mélanger, créant un nouveau sens de la dimension. Et pour l’y aider on retrouve deux amis : Don Nino (à la production notamment) et Arman Méliès (qui lui soufflera quelques conseils pour la composition), deux influences majeures (et cela s’entend évidemment) sans qui ce disque ne serait pas tout à fait le même.
On est complètement happé, avalé, tout comme Hestia déesse du feu sacré et du foyer cet album étant "une retranscription fictionnée de quelques années de ma vie à travers cette divinité féminine devenue la narratrice et le fil conducteur du disque".
# 13 octobre 2024 : Sur un malentendu ca peut marcher
Le replay de la MAG#91, du théâtre, du cinéma, de la musique, de la littérature, c'est parti pour notre sélection de la semaine...Pensez aussi à nous suivre sur nos réseaux sociaux.