Il y avait déjà eu L’âme des poètes en 2021 (ce même morceau qui semble traverser la carrière du pianiste), l’intérêt qu’a Guillaume de Chassy pour Charles Trenet, l’importance de la mélodie (qu’elle provienne de la musique classique, du jazz, de la chanson : une grande mélodie reste une grande mélodie), ce quelque chose qui va bouleverser, éblouir, fasciner, émerveiller. Ce disque est donc une évidence.
"Il y a une quinzaine d'années, je suis passé de l'autre côté du miroir, et quand j'ai commencé à regarder ses textes et à vraiment écouter la mélodie, j'ai vu la hauteur, l'altitude à laquelle il se place. C'est exceptionnel. Il y a une richesse dans son œuvre qui est totalement unique. Ça va très loin, beaucoup plus loin que la plupart des gens ne l'imaginent" comme expliquait Guillaume de Chassy à France Info.
Il faudra un gros travail de réappropriation et puis la connivence avec André Minvielle et la saxophoniste Géraldine Laurent.
Au confluent du jazz et de la chanson les trois forment un trio d’exception, avec beaucoup de finesse, de sophistication. Minvielle, toujours pertinent, n’exagère jamais, évite de jouer le "fou chantant", s’amuse, virevolte avec sa précision de voltigeur aux mille éclats. Le saxophone de Géraldine Laurent est de son côté irrésistible. En ce qui concerne Guillaume de Chassy, il fait du Guillaume de Chassy : colorise, transporte…
Un disque d’une grande élégance, poétique, nostalgique et lumineux, superbe.
# 13 octobre 2024 : Sur un malentendu ca peut marcher
Le replay de la MAG#91, du théâtre, du cinéma, de la musique, de la littérature, c'est parti pour notre sélection de la semaine...Pensez aussi à nous suivre sur nos réseaux sociaux.