Voilà sûrement l’un des thrillers les plus attendus de cet automne 2024, évidemment publié aux éditions Sonatine qui suivent Paula Hawkins depuis ses débuts en 2015. L’auteure originaire du Zimbabwe s’est fait remarquer avec La fille du train, son premier ouvrage vendu à plus de 23 millions d’exemplaires dans le monde. Deux ans plus tard sortait Au fond de l’eau, puis il y a maintenant 3 ans Celle qui brûle.
Elle revient donc en cet automne particulièrement doux avec son quatrième ouvrage, L’heure bleue qui, sans aucun doute, va rencontrer un grand succès chez nous tant il est de la même qualité que ses précédents ouvrages.
Il y a quelques années, l’auteure a passé ses vacances sur la côte de granit rose, un endroit où, au cœur de l’été, l’heure bleue peut durer jusqu’à minuit. Elle a beaucoup parcouru cette côte, émerveillée par les paysages, les formes de rochers qui s’empilent comme des corps qui se prélassent au soleil, y voyant comme des sculptures. A marée basse, marchant sur le sable humide, elle pouvait atteindre une petite île qui abritait une maison solitaire. Il ne lui en fallait pas moins pour tenir là une idée envoûtante pour écrire son nouveau roman autour du personnage de Vanessa Chapman.
Après son décès, Vanessa Chapman, artiste à la renommée mondiale, laisse à la postérité des peintures, des sculptures mais aussi beaucoup de questions. Pour quelle raison avait-elle décidé d’acheter Eris, une île écossaise accessible uniquement à marée basse, et d’y vivre recluse dans sa grande demeure ? Qu’est-il arrivé à son mari, mystérieusement disparu il y a vingt ans ? Quels étaient les liens véritables entre Vanessa et Grace Haswell, son amie et exécutrice testamentaire qui vit toujours sur l’île ? Lorsqu’une étrange découverte conduit James Becker, un expert en œuvre d’art, sur l’île d’Eris, il est bien loin de s’imaginer tous les secrets auxquels il va être confronté.
Pour tout vous avouer, j’aime beaucoup les ouvrages de Paula Hawkins avec néanmoins un petit bémol pour son second ouvrage, Au fond de l’eau, un ton en dessous des autres je trouve (sûrement car c’était compliqué à l’époque de retrouver le niveau d’attente après La fille du train). Avec L’heure bleue, je retrouve tout ce que j’aime chez Paula Hawkins : le charme du huis clos qui fonctionne toujours très bien dans les thrillers, le scénario original et magnifiquement construit et l’écriture percutante qui rend le lecteur totalement addictif.
On est dans un très grand roman noir à la dimension psychologique oppressant le lecteur. Les personnages du roman sont très complexes, que cela soit au niveau de leur personnalité ou de leur vie qui s’entremêlent au travers des lieux du roman, à savoir l’ile bien sûr mais aussi la fondation de l’artiste. Ils ont des comportements bizarres, suspects aussi et toujours très surprenants. Les rapports qu’ils entretiennent entre eux sont aussi complexes, par toujours très sains non plus.
La lecture de l’ouvrage plonge le lecteur dans une ambiance assez incroyable, au travers du climat régnant sur l’iîe ainsi que de l’isolement (renforcée par le fait de sa seule accessibilité à marée basse). Paula Hawkins confie à la nature un rôle très important pour créer une atmosphère particulière propice au dévoilement des nombreux secrets qui parcourent l’ouvrage et la vie des personnages.
Alors voilà, L’heure bleue est véritablement un superbe thriller, de ceux qui nous font frissonner tout au long de la lecture, de ceux que l’on a beaucoup de mal à se séparer lorsqu’on le lit et de ceux qui se termine avec brio. Encore un ouvrage à lire absolument, une valeur sûre pour ceux qui aiment les bons thrillers. |