Beaucoup de simplicité dans ce disque, mais pas de facilité ou de désinvolture. Plutôt une efficacité, que l’on retrouve dans la formation : trombone (Fidel Fourneyron), contrebasse (Thibaud Soulas) et batterie (Antoine Paganotti).
Et il faut du talent, pour parvenir à faire jaillir l’essence même du jazz, cette incarnation, cette interaction entre musiciens, ce groove, ce vocabulaire mélodique et cette grammaire rythmique (et inversement).
Et puis comme fil tout au long du disque, l’afro jazz (Oko est l’orisha, la divinité, qu’invoquent les Yoruba pour lui demander prodigalité, abondance et fertilité, Iroko est l’arbre dont sont issues d’autres divinités, il est le lien entre les humains et la nature, les animaux et les ancêtres, Odduduwa est le créateur et faiseur de la justice et de la vérité, il représente les mystères et les secrets des ancêtres...), les Caraïbes, la Nouvelle-Orléans.
Il y a quelque chose de presque spirituel, de festif sans être dans le figuralisme, dans cette musique colorée, dans cette rythmique incantatoire, dans ces lignes mélodiques chantantes. Chaque morceau est un terrain fertile, un champs d’exploitation sonore, une excellente raison, façon de célébrer cette musique que nous aimons tant !
Avec la mort de Lynch, c'est un pan entier de la pop culture qui disparait, comme ça, sans crier gare. Il reste de toute façon sa filmographie qui n'a pas attendu sa mort pour être essentielle. Pour le reste, voici le sommaire. Retrouvez-nous aussi sur nos réseaux sociaux !