Fantaisie comico-poétique et musicale d'après "Les Diablogues" de Roland Dubillard montée par Ariane Dubillard avec Simon Bakhouche, Ariane Dubillard et Isabelle Serrand au piano.
Dubillard revient sur les planches. Après un cycle Dubillard au Théâtre du Rond-Point, "Métastases et Métamorphoses" au Vingtième Théâtre pour une mise en perspective de 50 ans d'écriture avec "Si Camille me voyait" écrit en 1953 et "Madame fait ce qu'elle dit" écrit en 2004, voici "Comme un bouchon" au Théâtre du Lucernaire, une "fantaisie comico-poétique et musicale" concoctée par sa fille, Ariane Dubillard.
Sorte de petite fée Clochette, Ariane Dubillard, chanteuse, musicienne, comédienne a de qui tenir et elle nous propose avec la complicité de son partenaire, Simon Bakhouche, avec qui elle forme un duo d'une sensibilité et d'une fantaisie rares, une ode paternelle d'une grande émotion.
Avec pour seul décor un petit tas de galets, des lumières savamment orchestrées et l'accompagnement musical d'Isabelle Serrand, on suit le fil d'Ariane qui tisse un joyeux périple autour des fameux "Diablogues", courtes scènes à deux personnages "dont la seule prétention est de faire rire sans bêtise" écrites pour la radio du temps où Roland Dubillard était acteur, des poèmes et des chansons.
Poésie, humour, émotion, amour et absurde guettent le spectateur à chaque coin de phrase pour l'emporter dans l'univers intemporel et singulier de Roland Dubillard. Un univers peuplé de limande des neiges, de pendule complexée par ses aiguilles qui tourne à l'envers, de collectionneur de bouchon et de client cherchant des jumelles à lentilles opaques, pour ceux qui sont prêts à la traversée du miroir.
C'est beau, léger, profond, poétique, mélancolique et drôle, comme la vie. Un moment de grâce.
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