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Interview  (Paris)  2 août 2006

Nom : Costes.
Prénom : Jean-Louis Garnick Philippe
Métier : défricheur
Véhicule : lui-même
Outil : le verbe
Actualité : "Grand-Père" roman paru chez Fayard en février 2006

Rendez-vous avec un artiste précédé d'une réputation d'artiste sulfureux.

Rencontre avec un homme.

"Tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras." La Genèse.

Dans quelles circonstances votre roman a-t-il été publié par Fayard ?

Jean-Louis Costes : Je n'ai pas cherché à être édité par Fayard. Moi je ne cherche pas. Je ne cherche rien. Je fais de la musique notamment et je n'ai jamais eu une grosse maison de disque Cela fait 20 ans que j'ai oublié de contacter les maisons de disque parce qu'il y a un milieu indépendant qui s'est développé de manière parallèle et je ne vais donc pas m'adresser à de grosses structures. Ce milieu fonctionne également beaucoup par internet. J'ai commencé à écrire pour mon propre site et pour d'autres gens mais des écrits en amateur pour rigoler que je ne le relis même pas. Autant pour la musique j'avais une vraie ambition, pour l'écriture je n'ai pas d'ambition, pas d'ambition démesurée.

Raphaël Sorin qui travaille chez Fayard a toujours un œil sur tout ce sort dans le milieu underground, dans les revues indépendantes comme Cancer, Hermaphrodite. Ce qu'il avait lu de moi, mon premier roman, il ne l'aimait pas mais il a aimé les textes courts "Mon grand père immigré fasciste raciste anti-français" qui était paru en 2001. Moi je savais que dans ces trucs courts il y avait de bonnes choses mais comme on ne dit pas ça de soi-même, officiellement je me dénigre. Quand je suis seul je suis capable de voir qu'il y a des trucs géniaux dans ce que j'écris. Je ne suis pas complètement débile et ce n'est pas de l'art brut à ce point. Je les avais compilé pour essayer de les publier et j'ai constaté que ces courts récits réunis constituaient comme une biographie, la mienne, si je soignais les raccords et ça commençait par "Grand Père".

Raphaël Sorin m'a demandé si j'étais conscient de ce que j'écrivais ; peut-être pensait-il que j'étais un fou en raison de ce que je fais en musique. Il essayait de me cerner. Il ne m'a imposé aucun thème mais m'a proposé d'écrire un roman. Rentré chez moi je me suis dit que dans "Grand-Père", dans lequel je n'avais évoqué qu'un peu de la partie cosaque, si je développais celle-ci et incluais la légion et le bagne cela ferait un vrai roman d'aventure. Peut être même un peu trop roman d'aventures à la Tintin, trop ringard. Il m'a dit que cela lui plairait en tant que lecteur de voir un cosaque débarquer en Amazonie. Il a accroché sur cette idée et voilà comment ça s'est passé.

Votre roman a une belle couverture médiatique notamment sur Internet. Quelles en sont les répercussions notamment avec Fayard ?

Jean-Louis Costes : Rien n'est cadré avec Fayard parce qu'ils ont un priorité sur les deux prochains romans que je suis susceptible d'écrire mais pas d'exclusivité. Ils ont un droit de préemption sur ce que je leur propose mais s'ils refusent je peux m'adresser à un autre éditeur. C'est une formule souple.

Il y a une bonne couverture sur la presse mais aucune dans le milieu hard core littéraire. Certains critiques en ont parlé mais ce sont des critiques un peu décalés. Les ventes ont démarré grâce aux milieux branchés, non pas que je sois branché, mais ce sont des milieux curieux d'esprit. Bien sûr j'ai eu Ardisson ou Europe 1 mais c'est toujours décalé. Pour le lecteur pur et dur si Ardisson aime il n'achète pas. C'est le problème en France. Cela étant les téléspectateurs d'Ardisson sont également des acheteurs potentiels. Je pense que la vente n'a pas atteint les 10 000 exemplaires donc je considère que c'est un échec. Même si on me dit que l'on ne vend que 300 exemplaires par bouquin même chez Fayard.

Ce que je fais paraître dans le milieu indépendant, qui est très puissant, je ne tire rien à moins de 1 000. Vu la puissance de la machine Fayard je pensais vraiment que ça décollerait plus. Même s'ils disent que c'est un des romans de l'année chez Fayard qui se vend le plus. Cela étant il y a quelques mois Fayard a évoqué l'opportunité de sortir rapidement un autre roman. J'attends leur confirmation. Car ils m'ont donné une avance mais que je ne serai payé que dans deux ans. Donc c'est difficile surtout pour ceux qui ne dépendent que ça. Bon moi ça va parce que je ne dépends pas que de ça.

Je pense que cela se fera mais il est vrai que mon image est un peu lourde à porter Parce qu'on ne parle à propos de moi que de "caca caca caca". Je ne le savais pas et j'ai été un peu surpris quand même . D'ailleurs si on en parlait vraiment ce serait intéressant ce qu'ils ne font pas. Ils titrent avec cela ! Donc au bout de 10 fois on en a marre. Si j'étais neutre ils seraient peut être contents des ventes mais comme je suis une personnalité lourde....

Mais cette personnalité lourde n'ont-ils pas pensé que cela pouvait au contraire accroître la curiosité ?

Jean-Louis Costes : Mais je ne sais pas parce que Fayard est une grosse usine à gaz. Le travail sur le livre avec quelques personnes relève du domaine artisanal et c'est génial mais après ils dépendent d'une grosse machine. Je ne connais même pas le tirage. Ce qui m'étonne car comme j'ai l'habitude de tout faire moi même je mets d'ordinaire mon nez partout. Le 1er tirage était de 3 500 exemplaires.

Avez-vous déjà une idée de ce que sera ce prochain roman ?

Jean-Louis Costes : Oui, ce sera quelque chose de totalement différent. Ca se passera entre mon Leader Price et ma maison. Ce sera un roman qui se passera dans ma tête. Il peut aussi s'y passer des trucs de fous sans que l'on se promène dans le monde entier.

Ca se passera dans ces trois mètres carrés et peut-être passerez-vous le périphérique…

Jean-Louis Costes : (dans un chuchotement) Je ne sais pas car au delà de mon épicerie je trouve le monde dangereux. Je suis complètement paranoïaque. Plus je m'enferme et plus je suis enfermé. Quand je travaille la musique si ça sonne à la porte je suis oppressé.

Je peux imaginer un homme qui se reclut intégralement et voir ce qui se passe. Sans doute quelque chose de fou. Ou il fait une sortie de malade ou il va crever. Parce que c'est une expérience qui m'intéresse. Parce qu'un monde mental s'ouvre.

L'expérience de la perte de repères ?

Jean-Louis Costes : Oui. Parce que j'ai fait le tour de la terre et que je n'y ai rien trouvé de spécial nulle part même quand les mecs ont des plumes sur la tête. Le dernier bushman est comme moi. Cela m'a quand même étonné parce que je pensais qu'il y avait des gens différents. L'enfermement total permet peut être d'accéder à un autre monde, un monde mental.

Vous n'avez pas renoncé à la musique pour autant ?

Jean-Louis Costes : Si je pourrai renoncer parce c'est le spectacle qui me permet de survivre et c'est déjà bien de survivre en faisant ces conneries. J'aime bien. Je fais partie des rares, une centaine peut-être, qui survivent sans subvention sans maison de disque ni contrat dans le show bizz. Après il y a une histoire d'âge aussi. Je fais quelque chose de super physique et à un moment donné il faudra bien que je bascule sur autre chose parce que je n'ai aucune sécurité, retraite, rien. Je suis comme un chat. De l'énergie pure et dure.

Donc l'écriture peut être un second souffle. Car c'est plus tranquille d'écrire que de faire un spectacle. Acheter un stylo ça va mais monter un spectacle c'est dix heures de travail par jour comme au cirque. C'est très lourd et très important par rapport au spectacle lui-même. Donc l'écriture pourrait me tenter mais je voudrais savoir ce qu'ils en pensent en face car je n'ai pas envie de me lancer dans le vide. Car les maisons d'édition ont la possibilité d'éditer le livre mais reste le problème de la distribution.

En ce qui concerne vos spectacles, allez-vous reprendre le dernier en date, "I love hate" que vous avez joué le premier semestre 2006 ?

Jean-Louis Costes : Je ne sais pas si je vais reprendre le même. Et puis je suis dans un conflit de temps entre la littérature et la musique. S'ils veulent que j'écrive un second livre je peux le faire, je produis comme une machine. Je suis une machine à produire. Je ne fais que ça. Je produis sans trop me stresser et me demander si c'est bon. Parce que sinon je trouve tout mauvais. Et comme je trouve tout mauvais j'avance car sinon je détruis tout. J'avance et je continue d'écrire. Après je relis.

Votre écriture est effectivement très travaillée.

Jean-Louis Costes : Oui. Il y a un gros travail de réécriture. Et pour ce livre encore plus parce que je partais d'un embryon de roman. Et je pense que celui que je ferai qui sera plus proche de moi je peux le faire moins retravaillé. Parce que dans "Grand-Père" il y a une histoire éclatée dans l'espace ce qui est singulier pour moi. J'ai donc envie de faire ce dont j'ai l'habitude 4 mètres autour de moi et du fantasme.

Mais rien n'est encore confirmé ?

Jean-Louis Costes : Non mais c'est vrai que je ne refuserai pas une telle opportunité. Parce que cela ne m'est jamais arrivé ! Et c'est une chance d'avoir été repéré par Raphaël Sorin qui est vraiment respecté dans la profession pour la qualité de son jugement. Dans ce cas l'écriture deviendra prioritaire et je reporterai ma tournée.

Mais je continuerai à faire de la musique car c'est agréable à faire. C'est un plaisir. Ecrivain c'est un métier de con. Pire il n'y a que acteur de cinéma qui est un métier de branleur. Quand certains écrivains disent n'écrire que trois lignes en 5 ans je dis que soit ils ont un grave problème de santé soit ce sont des branleurs.

Pareil pour les mecs qui sortent douze chansons tous les 5 ans. Soit ils font une sélection parmi des milliers soit ils ont un problème de drogue. Une chansonnette demande 5 minutes. Je ne parle pas des arrangements. Il est évident que si on s'astreint à une discipline en écrivant tous les jours on produit. Par exemple Max Gallo écrit quatre heures tous les matins. Il a de la technique et l'habitude et il a un stock de livres déjà écrits qui peuvent être publiés à tout moment.

Ecrire de manière stakhanoviste oui mais encore faut-il avoir quelque chose à écrire.

Jean-Louis Costes : C'est pour cela qu'il faut avoir d'autres activités. Et ne se contenter de sortir prendre l'air en demandant quelles ondes parviendront à ses oreilles. Je fais de la musique. Je défriche un terrain en Amazonie. Ca fait vraiment du bien car c'est très physique.

Parce que cela vide la tête ?

Jean-Louis Costes : Mais c'est très intellectuel aussi. Car il y a un aspect physique évident mais en même temps il faut vraiment réfléchir à ce que l'on fait. Il ne suffit pas de donner un coup de machette car s'il est porté dans un nid de guêpes... De même si on plante un truc. Si c'est mal pensé on en voit le résultat immédiatement. La sanction est immédiate. Alors qu'en art on ne sait pas.

Si je veux vendre 30 000 bouquins et que je n'atteins pas ce chiffre est-ce que c'est parce que je suis nul, décalé ? On ne sait pas. Dans l'agriculture, on sait et vite. Et c'est pour cela qu'il faut avoir un contact avec la réalité. Construire une maison, faire du bricolage.

Vous construisez une maison également en Guyane ?

Jean-Louis Costes : Oui. Si je veux mettre l'eau il faut y apporter des tuyaux par avion parce que c'est la jungle. Il faut que je capte une rivière etc…J'en reviens je suis épuisé.

Votre motivation pour la construction c'est de l'habiter un jour ou uniquement l'acte de construction ?

Jean-Louis Costes : Disons que c'est pour y vivre mais je n'y crois pas. Je crois que je crèverai ici. La faire oui parce que à chaque fois que j'y retourne je ne la retrouve pas à cause de la végétation qui reprend ses droits, à cause des termites. J'avance mais à 90% je refais le travail précédent. Je suis plutôt du genre à faire des trucs sans en profiter jamais. Il y a des gens comme cela. Ils vont très vite à faire des trucs et puis ils lâchent.

La stratégie de l'échec ?

Jean-Louis Costes : Pourquoi de l'échec ?

Parce qu'il est impossible de mener à bout un projet pour lequel on se fixe des contraintes telles que l'on sait inconsciemment qu'on ne pourra les atteindre. Construire une maison dans un environnement tempéré non hostile est sans doute plus facile qu'en Amazonie dans des conditions extrêmes qui à terme conduisent inéluctablement à l'échec ou à l'abandon.

Jean-Louis Costes : Tout ce que j'ai fais c'est comme ça ! (rires) Tout ce que je construis s'écroule. J'ai remarqué que j'ai fait plein de trucs dans ma vie et je n'ai rien. Alors que je bosse sans arrêt. C'est complètement dingue ! Pour les gens super speed comme moi qui n'aiment que le travai, si je ne travaille pas je culpabilise. Il faut que je travaille tous les jours que j'ai une production. Sinon j'ai perdu mon temps. Donc j'aimerai bien que Fayard me dise oui. Je dois produire tous les jours sinon je perds mon temps et ce n'est pas bien même si je n'ai aucune obligation.

Vous vous imposez donc des contraintes ?

Jean-Louis Costes : Oui. Tous les jours : tant de morceaux, tant de pages. Du productivisme. Ce qui ne veut pas dire que je fais des choses qui ne sont pas bonnes. Je suis complètement dedans.

Pour revenir à l'underground comment se fait-il que ce réseau parallèle soit si peu médiatisé ?

Jean-Louis Costes : On en parle un peu mais comme d'un folklore. Ce qui n'est pas perçu c'est le modèle économique et social qu'il représente, régi globalement par une très grande honnêteté. Il n'y a pas de chèque en bois dans ce milieu. C'est une forme d'anarchie sans contestation de la société.

Il n'y a pas d'intention d'être hors la société. Sauf pour quelques uns pour qui il y a derrière une idéologie. Quand ils veulent faire quelque chose tout est simple, immédiat, par exemple pour la musique qui est diffusée en libre téléchargement. Ce n'est pas de la musique volée puisque ce sont les artistes eux-mêmes qui la donnent. Il n'y a pas de mal à ça. Ca détruit le show business ça c'est clair. Car pendant que ceux qui téléchargent écoutent la musique qui leur plait ils n'achètent pas les disques des autres.

C'est un milieu génial sans domination. Quand les gens ne s'entendent plus ils se séparent. Il n'y a pas de monopole possible et pas d'intermédiaires. Car ce sont les intermédiaires qui amassent. Dans une ville le plus gros vendeur de musique c'est un indépendant et le plus gros vendeur de bière c'est un squatt. C'est toujours éphémère bien sûr mais pendant que ça fonctionne ça fonctionne bien parce que ça fonctionne par passion donc ça va au cœur des gens.

Le fait d'être publié par une maison officielle du système a-t-il une répercussion négative pour vous dans ce milieu ?

Jean-Louis Costes : Certaines personnes ont pu penser que j'étais récupéré pour faire des coups marketing En fait c'est le contraire. C'est moi qui récupère le bénéfice d'être publié chez Fayard.

Le milieu underground n'est pas politiquement franchement gauchiste et trouve aberrant que je sois déconsidéré par les milieux artistiques. Donc cela leur fait plutôt plaisir. Ca les encourage en fait. Ca valorise de recevoir un peu de respect de la société. Et puis cela stimule d'autres gens pour envoyer des manuscrits.

Le fait d'être en dehors du système ne vient-il pas non plus du fait qu'à un moment donné vous ayez lâché prise ?

Jean-Louis Costes : Je ne démarche jamais. C'est une question de timidité. Je ne décroche pas mon téléphone. Mon manuscrit je l'ai envoyé à Laurence Viallet, des éditions Désordes, qui m'a jeté car elle me trouve nul. Et pourtant moi je trouve que ce qui sort chez Désordres c'est super jusqu'aux couvertures. En plus elle bénéficie d'une bonne distribution tout en restant une petite maison d'édition ce qui est intéressant. Je l'ai envoyé aussi à Diable vert qui n'a pas aimé. Et c'est Fayard. Tant pis (rires).

Peu importe en fait.

Jean-Louis Costes : Oui. Et pis il n'y a pas eu de pinaillage moraliste. Pourtant il y a des trucs si on veut bien savoir ça craint. Mais ils n'ont pas l'air de s'en rendre compte. Quand je le fais en musique oui mais pas ici. Mais ils ne l'ont pas lu c'est trop gros. Il y a des phrases auxquelles je n'adhère pas. C'est peut être vrai mais je n'ose pas l'admettre. Comme dire qu'une bonne guerre ça ferait du bien je ne peux pas adhérer çà un truc pareil.

Votre priorité en ce moment ?

Jean-Louis Costes : Si j'ai une réponse positive de Fayard c'est le roman dont je dois avoir fini la base pour septembre. Si non, je vais peut être faire une tournée aux Etats Unis. Je ferai aussi le livre mais en disposant de mon temps différemment. Et la scène en France, à Paris ?

Jean-Louis Costes : Je joue le 17 septembre à 100 km de Paris.

Vous disiez dans une interview que vos écrits n'étaient sous tendus ni par une démarche idéologique ni par une démarche artistique.

Jean-Louis Costes : C'est écrit c'est tout. Mais dans ma tête il y a une idéologie qui me fait écrire ça. Cela fait partie de mon cerveau que je ne veux pas connaître. Je suis sûr qu'il y a une cohérence philosophique dans ce que je fais mais je ne veux pas la connaître. Je ne veux pas m'auto analyser. Parce que j'ai peur que cela me bloque ensuite.

Quand on écrit absolument n'importe quoi et qu'on relit ensuite on est étonné du sens. Un sens qui peut être plus fort que quelque chose d'intelligent. Après avoir écrit, je suis lecteur de l'écrit. Dans "Grand-Père", la partie du songe était trop forte. Je ne pouvais pas la corriger. Je n'avais pas de trame de sens. Et en même temps quand on le lit on se dit qu'il y a quelque chose. Et j'ai trouvé la trame du péché originel. Et à partir de là j'ai pu retravailler le truc et tout collait alors. C'est marrant.

Etes-vous toujours shintoiste ?

Jean-Louis Costes : Ma femme l'est par tradition parce qu'elle est japonaise. Et les shintoïstes s'intéressent au vieux catholicisme. Et je me suis intéressé au catholicisme. Nous allons à Saint Nicolas du Chardonneret pour voir. Nous avons fait baptiser notre fille et ce fût un moment épique à cause de tous les rites d'exorcisme qui ont été pratiqués pour chasser les démons de son esprit. Je m'intéresse aux rites. Et le catholicisme est basé sur des rites. Je suis impressionné aussi par les rites des haïtiens quand ils entrent en transe.

Il y a une ritualisation dans vos spectacles ?

Jean-Louis Costes : Oui mais je ne pense pas pouvoir accéder à la puissance des haïtiens. Moi je m'auto exalte alors que pour eux il y a une possession réelle par un démon venu de l'extérieur. Et puis si je pratique mais je ne crois pas.

N'est-ce pas paradoxal ?

Jean-Louis Costes : Non. Il y a une phrase en latin qui dit : "Quand on pratique on croit".

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique du roman "Grand-Père"

En savoir plus :

Le site officiel de Costes

Crédits photos : Thomy Keat (Plus de photos sur Taste of indie)

 


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# 24 mars 2024 : Enfin le printemps !

Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
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"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

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"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
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Du cinéma avec :

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"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
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"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
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"La sainte paix" de André Marois
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"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
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"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
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