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Interview  (Paris)  1er août 2006

Dans "Dévorez-moi !" la seconde comédie d'Olivier Lejeune actuellement à l'affiche du Théâtre du Gymnase, Virginie Pradal incarne Katerina Krochnokov, une femme désespérée à la mort de l'amour de sa vie qui, cherchant à le rejoindre, se porte volontaire pour être littéralement mangée.

Un très beau rôle tout en nuances, dans une comédie sous tendue par une situation dramatique, dont elle nous parle avec passion.

Car si sur scène elle peut partir totalement en vrille, elle sait aussi transmettre des émotions fortes qui font de pièce une comédie atypique.

Dans son interview, Olivier Lejeune nous a indiqué que vous aviez accepté le rôle de Katerina Krochnokov dans "Dévorez-moi !" alors même que l'écriture de la pièce n'était pas achevée. Parce que vous aviez déjà joué avec lui ?

Virginie Pradal : Oui, j'avais déjà joué avec lui dans une pièce de Jean Barbier "Ma femme est folle" au Théâtre des Nouveautés. Mais je le connais depuis longtemps car nous avons fait le Conservatoire ensemble et je connais tous ses différents travaux.

Quand il m'a contacté pour me proposer le rôle, il n'avait écrit que la première partie de la pièce. J'avais bien évidemment vu sa première pièce "Tout bascule" qui a eu un énorme succès. Donc il était facile de lui faire confiance.

Et cela même s'il s'était agi de sa première pièce car je connais son sens du comique, la qualité de son écriture et donner mon accord ne m'a pas posé de problème.

Quelle a été votre perception de ce rôle tout à fait singulier ?

Virginie Pradal : Cette pièce est un drame tout court. Mais vous savez que le comique est basé sur le drame. Louis De Funés par exemple ne faisait pas le gugusse. Il faisait rire sur des choses graves et des choses qu'il prenait très au sérieux. Le rôle de Katerina Krochnokov est d'évidence un rôle dramatique. Quand je le fais passer par mon instrument, les résonances intérieures sont graves mais elles sont extériorisées de manière drôle mais je ne peux pas le jouer comme une gugusserie. C'est un très beau rôle, un rôle profond, un rôle dramatico-comique.

Ce rôle est sur le fil du rasoir car la frontière entre le rire et le drame est très ténue. Cela ne doit pas être facile à doser.

Virginie Pradal : Je ne me focalise pas au départ sur un quelconque dosage ou sur les ingrédients que je dois mettre dans le personnage. C'est du domaine du ressenti. On peut ans doute jouer ce rôle très différemment mais en tout état de cause c'est un rôle que j'ai pris très au sérieux et un personnage que je n'ai pas abordé de manière légère.

J'ai essayé de lui donner une âme avec gravite et légèreté. Je pense que c'est un étrange mélange des deux. Cette alchimie est difficilement explicable. Je l'ai créée en moi. Je la fais vivre en moi et elle apparaît. Après c'est au spectateur d'apprécier.

On voit bien les moments où vous partez en vrille et ceux où on sent que vous puisez sinon en votre propre histoire du moins en vous pour exprimer le désespoir du personnage.

Virginie Pradal : Il ne m'est pas arrivé, comme au personnage, d'avoir une vie qui soit dépourvue de sens après la mort de son mari qu'elle aimait profondément mais la perte d'un être cher peut arriver à tout le monde sous des formes différentes.

Olivier Lejeune qui est votre partenaire sur scène est aussi l'auteur et le metteur en scène de la pièce. Pour vous c'est un avantage ou un inconvénient ?

Virginie Pradal : Je crois qu'il est très difficile, en cas de pluralité de casquettes, de savoir faire à tout moment la part des choses. Le plus difficile est sans doute sur scène car on est sur scène avec des comédiens que l'on dirige. Il doit être difficile de se laisser aller et à arrêter, à un moment donné, de les regarder. Il faut savoir lâcher l'auteur et le metteur en scène pour être uniquement le comédien en oubliant tout autre travail.

Comme les projets se bâtissent bien longtemps à l'avance, avez-vous d'autres projets même si pour le moment votre actualité c'est "Dévorez-moi !" ?

Virginie Pradal : Je suis totalement investie sur cette pièce. Nous avons joué pendant 8 mois en tournée. Nous abordons l'aventure parisienne et il est bien évident que mon principal projet est de mener cette pièce au succès. Je n'ai pu accepter une série télévisée en plusieurs épisodes en raison de cette pièce mais il est vrai qu'entre une série télévisée et le théâtre je choisis le second.

J'ai un projet pour une pièce qui va être tirée d'un best seller qui est en cours d'adaptation pour moi et dans laquelle je serai seule en scène. Mais c'est un projet à longue échéance car pour le moment je suis focalisée sur cette pièce.

Avez-vous senti une différence d'accueil du public parisien par rapport à celui de province ?

Virginie Pradal : Oui. Sur différents plans. Ici au Théâtre du Gymnase nous commençons et la salle se remplit au fur et à mesure des représentations alors qu'en province chaque soir nous arrivions devant une salle comble ce qui a des répercussions sur le public. Et puis le public de province est plus potache, ce qui n'est pas péjoratif, et plus enclin à rire sur tout alors que le public parisien est plus sélectif, plus difficile. Cela étant, nous en sommes aux premières représentations et le public parisien s'amuse tout autant.

 

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La chronique du spectacle "Dévorez-moi"

Crédits photos : Thomy Keat (Plus de photos sur Taste of indie)


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