Avant Propos : Que pourrait-il manquer dans tout cela, car il faut bien que je vous prévienne dès le début... cet album de CSS et un peu souffrant. Son écoute sans piquer du nez m'a été très difficile. Il manque en fait toute une dimension sexuelle, on a là un groupe de filles qui n'est même pas foutu de trémousser des fesses.
Même George Michael le fait encore, comme à l'époque de Fatih. Vous voyez, c'est le même principe que celui du mauvais film d'horreur. Le réalisateur sait qu'il va se prendre une veste, alors il met les héroines à moitié à poil. C'est un très vieux procéder en plus. C'est comme La Fontaine et ces petites histoire cochonnes. C'est bien beau de jouer les moralistes au XVIIéme, mais il faut savoir gagner en excitation. Enfin tout le monde l'avait compris, les Boys Band les premiers.
Mais c'est avouer par le groupe après tout Tired Of Being Sexy, CSS, Cansei De Ser Sexy... je crois que c'est du portugais. Sinon pour vous écrire en italique j'ai du changer d'album... Tom Waits était en fait beaucoup plus approprié, et je vous assure que l'on ressent une différence. Bon, commençons la chronique comme si de rien était.
Un sacré morceau de bravoure, commencer un album de cette manière. Scander pendant deux minute "Mon groupe craint", CSS Suxx. Et avec un riff minimaliste, une guitare sur un hymne guerrier. Ca commence assez mal, c'est de la grosse blague potache. On sent tout de suite que l'on va avoir affaire à l'un de ces groupes de rock disco, un truc qui fait dans la provoque à tout prix. C'est ça et après des guitares qui sonnent déjà comme un classique, les guitares du premier Strokes. Enfin vous voyez le genre.
Et la dessus il va falloir s'immuniser contre le virus robot, celui qui s'attrape dans les boites de nuit branchées entre les non boissons que sont les Smirnoff Ice, et les Smirnoff Ice de la musique : les DJ. Mais il faut croire que c'est à eux de gagner, les DJ. Ils ont déjà ouvert leur brêche.
Quand l'un des guitaristes les plus talentueux de notre époque balance "On a déjà exploré les limites de la guitare. Les nouveaux guitaristes ont tout intérêt à s'inspirer des techniques des Dj, s'approcher de leur sonorité.." ; oui, ils ont bien gagné du terrain, les nouveaux héros des jeunes, des anti heros pourtant... comment admirer un mec qui a toujours un casque sur la tête? Mais c'est Tom Morello qui nous dit ça, alors on comprend que la fusion a un bel avenir devant elle.
Les groupes de Rock s'y mettent gentiment, et les premières clientes sont celles que l'on appelle les "Riot Girl", ces groupes de filles ultra provocants qui étaient nées grâce à tsunami Punk. Toutes celles d'aujourd'hui, Le Tigre, Peaches, et la CSS. Un groupe de filles pour sûr. Pas loin de cinq demoiselles constituent les rangs serrés. Puis un gars, tombé là par hasard certainement.
Alors ça "groove" comme dirait l'autre. On est dans une sorte de grand bazar de la musique : les Bip de David Gueta, les guitares d'Isaak Hayes, des voix qui se ponctuent sur le rythme... on bouge un peu des épaules... au mieux. C'est en fait très gentil malgré le semblant de provoc : des titres "Arts Bitch", "Musik Is My Hot Sex"...; et on a les thèmes. Parler de sexe dans un groupe de filles est quasiment devenu un leitmotiv, une sorte de revendication de liberté... alors il est logique que CSS le fasse. Il reste la touche d'humour, "Meeting Paris Hilton".
Balancer sur Paris Hilton est devenue un devoir citoyen. La femme la plus inutile du monde, la seule star du porno qui arrive à passer aux heures de grande écoute. Hilton respire la connerie, son opportunisme a tendance à irriter. La vrai question est : à quoi sert cette fille? La chanson ne parle que de ça, ultra répétitive "The Bitch say Yeah...". Geste assez amusant en fait.
On connaît la résonance qu'a ce genre de groupe dans le monde gay... et on est toujours assez étonné de l'icône qu'est Paris Hilton dans ce même microcosme. Simple Life... je connaissais que deux personnes qui regardaient : un gay et une gamine de 14 ans. Bon, c'est donc presque une attaque interne, un friendly fire. Et le plus drôle, c'est que la grande dame dansera certainement sur le morceau dans une boite de Soho, sans même s'en rendre compte.
Bon CSS nuit pas mal quand même. Même si "Alcohol" tient de la vraie chanson de clown, entre les paroles, le mélange des deux voix et la musique style Game Boy... c'est presque un procédé ! Mais ça ne change rien, l'album est assez insipide.
Et le pire : leur single est ignoble ! Un vrai single digne de, haut hasard, Blue ou Jessica Simpson. Mise à part la même provocation qui ne vole pas bien haut. Parler de drogue pour parler de drogue, de cul pour parler de cul... c'est la cour de CM2. On ne peut même pas dire que le tout est sexy ou ultra efficace... ce n'est pas vrai.
Le tout est très creux, et parler du vide, c'est bien difficile. |