Après
s'être attaquée à des reprises de chansons françaises
sur ses précédents albums ("Mon amie la rose",
"Ne me quitte pas") Natacha Atlas se lance
maintenant dans une reprise de James Brown ("It's a man world").
Something dangerous annonce ses ambitions, conquérir
le monde a l'aide de la musique du monde.
Sorties des sentiers battus drum and bass fréquentées avec Transglobal
Underground (y compris sur les albums solo précédents de
la dame) les chansons sont ici plus axées vers la mélodie qu'elles
soient chantées en arabe, français ou anglais. Moins d'expérimentation
et plus d'exotisme et de sensualité, une ouverture au monde et à
la pop qui donne des morceaux aussi différents que "Simple Heart"
en duo avec Sinead O Connor ou "Adam's Lullaby",
le morceau d'ouverture très symphonique. Elle s'attaque même à
la musique indienne sur "Janamaan" avec un évident
succès.
Pour revenir sur "It's a man world", la reprise est fort
réussie, orchestre symphonique "traditionnel" à l'appui.
Le morceau faible à mon gout est sans doute un essai hip hop / Rap appelé
"Layali" suivi de peu par "Daymalhum"
sorte de contre courant électronique fort peu dans le ton du reste de
l'album mais efficace et qui devrait faire un single propice aux remixes tout
désigné.
Sur Something Dangerous, la princesse de la World music expose son travail
et ses talents, tous azimuts, entre musique symphonique, reggae, pop ; on ne
sait plus ou donner de la tête mais la voix de Natacha Atlas a le dernier
mot, toujours envoutante même si ce disque est résolument plus
"etnik" et moins dansant que les précédents et sans
commune mesure avec le travail de la diva du désert au sein de Transglobal
Underground.
La pochette, et certains morceaux,"Like the last drop" notamment
qui ferme l'album, flirte avec une certaine imagerie gothique. Un nouveau public
à conquérir... suite au prochain album.
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