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puce Robert Rauschenberg : Combines
Centre Pompidou  (Paris)  Du 11 octobre 2006 au 15 janvier 2007

Le Centre Pompidou organise une exposition consacrée aux Combines réalisées entre 1954 et 1961 par Robert Rauschenberg qui a renouvelé l'art américain englué dans l'expressionnisme abstrait.

Pour cela, il met en pratique l'enseignement de Josef Albers du Bauhaus, dont il suit l'enseignement au Black Mountain College, qui faisait connaître aux élèves les différents matériaux qui pouvaient permettre la conception des œuvres en réintroduisant la vie dans l'art.

Les combines se présentent comme des oeuvres hybrides et tridimensionnelles qui doivent "ouvrir les yeux du public à son environnement réel et au phénomène artistique" notamment par son indissociable interaction avec la vie même de l'artiste.

"Je les appelle "combines" c'est-à-dire œuvres combinées, des combinaisons. C'est une façon d'éviter les catégories. Si j'avais appelé peintures ce que je fais on m'aurait dit que c'étaient des sculptures et si j'avais appelé cela des sculptures on m'aurait dit qu'il s'agissait des bas reliefs ou de peintures.".

Sans aucune hiérarchie ("Une paire de chaussettes convient tout autant pour faire un tableau que du bois, des clous, de la térébenthine, de la peinture à l'huile, du tissu. Une toile n'est pas vide") sont ainsi mélangés des objets trouvés, des coupures de presse et des photos de famille.

Minutiae, créé pour un ballet de Merce Cunningham, est un des premiers et des plus importants Combines qui illustre cet art de l'assemblage.

Mais l'assemblage n'est pas une démarche gratuite ou aléatoire.

Ces Combines sont à approcher sous un angle ludique qu'il s'agisse de parodie ou de jeu ce qui implique de regarder de près ce qui ne pourrait être que de grandes compositions figées.

La dimension ludique : parodie et jeu interactif


Avec Factum I et Factum II, Rauschenberg ironise sur la théorie de du coup de pinceau pulsionnel de l'expressionnisme abstrait en dupliquant le tableau.

 

 


A noter également le très intéressant "Black Market".

En effet, ce Combine a été initialement conçu comme une oeuvre interactive avec le spectateur au terme de laquelle Rauschenberg invitait le spectateur à un échange de sens.

Ce delui-ci pouvait prendre dans la mallette un objet de son choix en le remplaçant par un objet personnel et ces échanges étaient consignés et historicisés sur les blocs notes.

 

 

En quête de soi : autoportrait et rébus autobiographique

Rauschenberg est un artiste fortement interpellé par par la temporalité et il écrit sa propre histoire dans chacune de ses oeuvres. Au visiteur le soin de la déchiffrer.

Ainsi la fameuse Monogram, où la toile est devenue horizontale, intègre-t-elle des éléments autobiographiques liés à la chèvre de son enfance, tuée par son père, qui par ailleurs dépréciait totalement l'oeuvre de son fils, le pneu symbolisant l'usine située près de la demeure familiale.

 

 

 

 

 

Satellite, peinture sans cadre et faisan sans queue, déclarer la guerre à la convention et Interview qui, par son titre et le symbolisme de la porte ouverte notamment, invite à entrer dans l'intimité de l'artiste.

Dans Odalisk Rauschenberg parodie certes la tradition picturale de l'odalisque comme représentation féminine mais y introduit également la photo de sa mère et son pendant masculin, Freestanding, représente l'itinéraire de Rauschenberg jeune homme.

Ces deux plans de lecture de l'oeuvre de Robert Rauschenberg sollicitent l'intellect et la curiosité du visiteur tant en ce qui cocnerne la réflexion sur l'art contemporain que sur l'itinéraire d'un artiste.

Héritier des dadaïstes, Rauschenberg est considéré à juste titre comme un des précurseurs de l'art américain moderne et il est tout à fait stupéfiant de constater que les Combines conservent poute leur modernité alors qu'elles datent d'un demi-siècle.

 

"Ce n’est ni de l’Art pour l’Art, ni de l’Art contre l’art. Je suis pour l’Art, mais pour l’Art qui n’a rien à voir avec l’Art. L’Art a tout à voir avec la vie, mais il n’a rien à voir avec l’Art". Robert Rauschenberg.

Crédits photos : Thomy Keat (Plus de photos sur La Galerie)
avec l'aimable autorisation du Centre Pompidou


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Du côté de la musique:

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"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
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"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
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"Painkiller" au Théâtre de la Colline
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"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
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"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

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"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
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Lecture avec :

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"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
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