Karl Zéro et Michel Royer ont brassé quarante années d’archives télévisuelles pour dresser le portrait public d’un homme politique le "Super menteur" des Guignols, Jacques Chirac.
Un vrai faux documentaire qui montre un grand comique certes mais surtout un fin politique, ambitieux et déterminé, qui a su suivre l’exemple de ses aînés et adopter la stratégie universelle, imparable et immuable pour arriver au pouvoir, celle du bulldozer, qui exige surtout une patience aiguisée de second couteau et une vocation de brise-lames.
Les commentaires du double satirique de l’intéressé, co-écrit par l’homme incontournable du moment Eric Zemmour, auquel Didier Gustin prête sa voix sont sans doute plus intéressants que les images elles-mêmes qui se référent à une iconographie connue et réitérative.
A l’exception de l’amusant "Dans la peau de ma femme" avec des images exclusives de "Maman" Bernadette née Chaudron de Courcel, basée sur le même argument, avec l’imitation de Sandrine Alexi, les suppléments relatifs aux affres conceptuels du film ne lui apportent guère de valeur ajoutée.
Mais ce qui est triste en fin de compte, et surtout en fin de visionnage du DVD, c’est que le vilipendé s’en sort plutôt bien. Les beaufs rigoleront un coup mais rien n’ébranlera leurs convictions que tous sont des pourris et qu’au moins Chirac est plutôt un pourri sympathique. CQNFPD.
A méditer à l’aube de la toute proche période électorale.
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