Comédie fantastique de Nelly Kaplan avec Caroline Silhol, Bernard Blancan et Manuel Durand.
Après la cybernétique dans "Le réservoir des sens", qui menait à la création du chat Cornélius, dans sa pièce, "Le regard dans le miroir", tirée de son roman "Ils furent une étrange comète", Nelly Kaplan explore, de manière fantastique, sensuelle et poétique, la théorie des univers parallèles qui réinterprète la fameuse expérience du chat de Schrödinger, l'un des pères fondateurs de la mécanique quantique.
Dora et Jean, tous deux veufs inconsolables, se rencontrent et constatent qu’ils sont les sosies des disparus. Comment ne pas aimer ce reflet dans lequel l’être aimé insuffle son esprit ? Et comment l’aimer alors que l’être aimé est encore attaché à son amour terrestre ?
Comme le sage et coquin chat de Cheshire d’Alice au pays des merveilles, c'est un chat, le bien surnommé Schrödinger, qui aime faire des siestes prolongées dans l’herbe tendre et batifoler tout son soul avec Blackie, la petite chatte blanche, et manie les équations avec une rare dextérité, qui vient au secours des vivants et des morts empêtrés dans cette fantastique histoire d’amour et de survie.
Fable poétique, tendre cocasse, "Un regard dans le miroir" aborde le thème intemporel d’Eros et Thanatos, thème cher à Nelly Kaplan, et exprime une foi inébranlable en la vie. La pièce est structurée de manière très cinétique, accentuée encore par les changements d'univers, qui constituera sans doute un beau challenge pour le metteur en scène, et Caroline Silhol et Bernard Blancan doivent jongler avec leur double personnage, voire même triple.
Et s’il croît à la métempsycose, Manuel Durand ne sera pas étonné d’être réincarné en félin ronronnant !
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