Solos chorégraphiques conçus et interprétés par Hiroaki Umeda.
La quasi obscurité de la scène n’est altérée que par des projections vidéo de barres lumineuses blanches instantanées ou des lumières stroboscopiques à la limite de l’aveuglement et l’air traversé de sons composés de grésillements, d’infrabasses, de bruits métallurgiques stridents ou résonnants qui martèlent les tympans. Une ambiance d'apocalypse, d'après chaos, quand ne subsistent plus que les derniers sursauts de machines et de mécaniques en roue libre.
Sur scène, dans 50 cm², une petite silhouette noire immobile ne régit qu'à ces sollicitations extérieures. Des déplacements minimalistes, spasmodiques, basés essentiellement sur des contractions des membres inférieurs qui peuvent se propager au reste du corps de manière ondulatoires ou électriques.
Au premier abord, l’évidente causalité de la nature des sons sur le mouvement fait naturellement penser aux tentatives du début du 20ème siècle de transcription picturale de la musique ici rapportée au mouvement.
Mais la "danse" est essentiellement composée du déploiement et d’échanges d’énergie vitale, dont les décharges sont nettement visibles sur le visage en sueur, qui demeure impassible au niveau de l’expression.
Danseur, chorégraphe, musicien, vidéaste, Hiroaki Umeda propose des solos performance, très conceptualisés pour le néophyte, qui s’inscrivent dans la filiation de la mouvance post-buto et reposent sur la bio-mécanique du corps et le langage des postures et qui s'adressent à un public averti.
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