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Interview  (Paris)  Juillet 2003

Trashcan Sinatras (Stephen Douglas à la batterie, Francis Reader à la guitare acoustique et aux vocals, Paul Livingstone et John Douglas à la guitare et Davy Hughes à la basse) est un des meilleurs groupes écossais qui, depuis 1989, n'ont jamais déçu ni la critique ni leurs fans bien que mal connus en Europe. La sortie prochaine, et attendue, d'un nouvel album "Weightlifting", après sept ans de silence leur permettra de renouer le dialogue avec leur public et aussi,espérons-le, de trouver un meilleur réseau de distribution pour les voir en live à Paris.

En attendant, John, Stephen et Paul ont accepté de satisfaire à notre curiosité en répondant, par mail, à notre interview.


Quand et comment est né le groupe ?

John : C'était à la fin des années 80 à Irvine dans le Ayrshire en Ecosse. Il a fallu une année environ pour trouver la composition définitive du groupe avec Franck, John, Paul et Stephen. C'était le résultat de nos désirs, de nos ambitions et de nos savoir faire qui a rendu tout cela possible.

Nous étions une bande assez speedée, avec de petits coups de chance et créant de petits chefs d’oeuvre. L'arrivée de Mr Davy Hughes a calmé les esprits et nous nous sommes épanouis dans cette formation de quintet.

D'ou vient ce nom de Trash Can Sinatras ?

John : Frank et Davy ont jeté ces trois mots ensemble et se sont rendu compte qu'ils sonnaient bien.

Quels étaient vos backgrounds dans la musique ?

Stephen : J'avais joué dans deux autres groupes, les deux ne s'étant produits qu'une fois en live. Le premier jouait des reprises des "Jesus and Mary Chain" et dans le second, je jouais de la basse avec quelqu'un qui est devenu gardien de prison. Le premier groupe de Paul jouait des reprises des "Smiths", de "David Bowie" et des "Beatles" et il y avait une basse qui jouait tout en slap dans un style assez funk. John jouait dans un modeste groupe acoustique influencé par "Everything but the girl," le chanteur a maintenant un job haut placé à la Bundesbank. Le groupe de Davy avait le meilleur nom de tous : "The Galloping Gunshot Boys" et jouait du rockabilly.

Davy était chanteur au début des Trash Cans, épaulé par Franck à la basse en lunettes de soleil et George McDaid à la guitare pour gaucher. On a échangé les instruments avec le temps mais notre formation actuelle semble être la meilleure.

Souvent, les chroniqueurs, mais aussi vos fans, ne trouvent pas de références musicales évidentes au travers de vos chansons. Comment expliquez vous cela ?

John : Je pense que c'est normal car quand nous composons nos chansons, si quelque chose nous parait trop familier ou sonne "dans le style de" nous avons tendance à tout remettre à plat et à reprendre de zéro. Ce qui peut expliquer en partie pourquoi nous sommes si peu prolifiques.

Comment caractériseriez vous votre musique ?

Stephen : A travers les années, nous avons été étiquetés pop, soulful, punk, rock, indé, et tout un fatras de trucs intermédiaires mais aucun n'est vraiment correct. "Weightlifting", notre album en cours de préparation) étant émotionnellement plus direct que bon nombre de nos précédents enregistrements, je dirais que c'est de la soul du Ayrshire.

Les Trash Can Sinatras n’ont jamais pu être accusé d'être le groupe le plus prolifique. Pourquoi seulement 3 albums en 15 ans ?

Paul : En fait c'est plutôt 3 albums en 8 ans (de 1988 à 1996) et puis 7 ans (et le compteur tourne encore) pour le nouveau, "Weighlifting". Ca nous prend très longtemps à cause de notre exigence de qualité et nous avons placé le seuil ridiculement haut. Nous ne pouvons pas sortir quoi que ce soit qui ne nous plaise pas complètement.

Beaucoup pensent que vous avez probablement écrit quelques une des plus grandes chansons pop de ces dernières années. Comment se fait il que vous n'ayez pas eu plus de succès ?

Paul : J'aimerais bien le savoir. Le succès dans le business de la musique c'est essentiellement une question de chance. Ca dépend du sens du vent

Pensez vous être arrivé 10 ans trop tôt ?

Paul : 10 ans trop tôt ou 10 ans trop tard, nous n'avons jamais été forts question ponctualité.

Depuis votre dernier concert en France (au Bataclan en 1996) vous avez joué quelques dates au Japon, aux USA, et quelques unes en Angleterre et maintenant vous ne jouez plus qu'en Ecosse. Pensez vous que vous n'avez pas assez de public en dehors du Royaume Uni ?

Stephen : Nous savons qu'il y a des fans au Japon et aux USA car nos disques ont bénéficié d'une bonne promotion là bas et nous avons bien tourné. Mais, à ma connaissance, notre musique n'a jamais été correctement distribuée en Europe alors il est assez difficile de savoir si nous y avons des fans. La France est le seul pays d'Europe continentale dans lequel nous ayons joué (Le festival des inrockuptibles et la tournée de Lloyd Cole) et le public a semblé nous apprécier, tant mieux, c'est bon signe.

Il s'avère presque impossible de trouver vos albums en France. En est-il de même partout ailleurs ? Pensez vous ressortir vos 3 premiers disques, par exemple en coffret avec quelques chansons supplémentaires ?

Stephen : Un label japonais a ressorti "Cake" il y a quelques années avec les faces B des singles. Les 3 premiers albums restent difficile à trouver mais nous essayons de les rendre à nouveau plus disponible. En ce qui concerne les chansons inédites, nous avons fouillé nos archives pour sortir la compilation "Zebra of the family". Ce CD est disponible auprès de notre site web (www.trashcansinatras.com) et il contient des démos de presque toutes nos anciennes chansons et quelques trucs que nous n'avions encore jamais sortir.

Vous êtes actuellement est studio pour terminer votre nouvel album "Weightlifting". Pourquoi un délai aussi long après "A Happy Pocket" ?

Stephen : Après "A happy pocket" notre maison de disques a disparu et nous nous sommes retrouvés complètement abandonnés. Finalement nous avons fait faillite et avons perdu notre maison chérie, notre studio d'enregistrement "Shabby Road Studios". C'était assez traumatisant pour nous et je crois que cela s'est traduit par l'impossibilité d'écrire aucune chanson. Depuis, nous avons repris petit à petit confiance en nous et ce nouvel album "Weighlifting" est la meilleure chose que nous avons jamais faite !

Pouvez vous nous parler un peu de ce nouvel album ? Comment l'avez vous écrit ? Où avez-vouis puisé l'inspiration?Comment sonne t il ?

John : Il est magnifique. Nous l'avons écrit pendant les 7 dernières années. Tout ce qu'il s'est passé pendant ces années est la source d'inspiration ... les séparations, les maisons qui s'éffritent, la vue sur sur Kilmarnock, les crimes inexpliqués, les mauvaises habitudes combattues et écartées, la beauté des collines, les hommes et les femmes... la complexité et la simplicité de la vie...

Avez vous un label pour sortir ce nouveau disque et sera t il suivi d'une tournée et d'une bonne campagne promotionnelle ?

John : Pour le moment nous n'avons aucun label pour la France ni pour le reste de l'Europe. Nous démarchons actuellement les labels pour leur proposer des licenses pour vendre notre album, selon l'impression que l'on aura du label et de la qualité de son travail et de leur motivation envers notre musique. D'ailleurs je voudrais profiter de l'opportunité de cette question pour demander aux labels qui seraient intéressés par notre groupe de nous contacter,par l'intermédiaire de notre site web, ou bien si des fans ont des idées et peuvent nous recommander un label qui pourrait nous convenir qu'ils nous contactent également. Nous souhaiterions pouvoir tourner avec notre nouvel album et faire découvrir aux gens notre "trésor".

Pensez vous que les médias seront plus à votre écoute du fait du succès de nombreux groupes écossais ces derniers temps ?

John : J'en sais absolument rien. Les médias sont les créatures les plus étranges que Dieu ait créé sur cette terre. Ils peuvent encenser le plus petit truc et reléguer dans des abimes les choses les meilleures.

Que pensez de tous ces autres groupes écossais qui ont du succès (Arab Strap, Mogwai, Belle and Sebastian)
?

John : Je pense que ce pays produit de nombreux artistes de qualité. Parmi mes préférés je citerais : The Sensational Alex Harvey Band, The Blue Nile, Momus, The Proclaimers, Nyah Fearties, Mike Scott, Brian Robertson, Jack Bruce, Arab Strap, Malcolm Middleton, The Delgados , Eddi Reader, John McGeoch, John Martyn, Angus Young, David Byrne, Jimi Hendrix (Ecossais d'honneur), Belle and Sebastian, The Cocteau Twins et notre père à tous...Robert Burns.

Que ressentez vous quand vous jouez en live ?

John : Je me sens nerveux et excité en même temps. Fier de ma musique, du fait qu'elle puisse attirer une foule aussi diverse et passionnée, et puis soucieux de réussir à jouer suffisamment bien pour combler son attente. Les meilleurs soirs sont quand nous sommes complètement noyés dans la musique... et ça arrive finalement assez souvent.

Si vous deviez résumer votre musique en 3 mots, quels seraient ils ?

Paul : Involontaire, Intrinsèque, Chevaleresque.

Quand reviendrez vous jouer à Paris ?

Paul : Nous avions eu un accueil fantastique quand nous étions venu en France alors... dès que possible. Et "possible" fait partie de notre nom.

Un dernier mot ?

Paul : Je voudrais dire un grand merci à tous nos fans pour leur loyauté, leur patience et leurs encouragements. On se reverra bientôt!


 

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La chronique de l'album Wild Pendulum de Trashcan Sinatras


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# 14 avril 2024 : En avril, de la culture tu suivras le fil

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