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puce Charlotte Rondelez - Philippe Ivancic - Antonia Malinova
Interview  (Paris)  8 mars 2007

L'amour, toujours l'amour... et "Encore une histoire d'amour" actuellement à l'affiche du Théâtre Essaion.

Et l'amour du théâtre pour les comédiens Charlotte Rondelez et Philippe Ivancic et leur metteuse en scène Antonia Malinova, un trio de choc qui s'est colleté avec bonheur à la comédie percutante de Tom Kempinski qui est un hymne à la vie et à l'amour.

Mais aussi un trio d'amis qui compte bien ne pas en rester là !

Allons directement au coeur du sujet, la pièce "Encore une histoire d'amour" qui nous réunit ce jour. Qui est à l'origine de ce projet ?

Antonia Molinova : L'idée vient des deux comédiens.

Philippe Ivancic : Charlotte et moi avions eu l'occasion de jouer ensemble à plusieurs reprises…

Charlotte Rondelez : ... une jeune comédienne qui rencontre un metteur en scène sur un projet…

Philippe Ivancic : …une adaptation d'un Molière. Nous somme restés amis et nous avions envie de jouer à nouveau ensemble, mais tous les deux seuls sur scène. Nous avons donc lu plusieurs pièces sans trouver celle qui nous plaisait et c'est Charlotte qui a découvert "Encore une histoire d'amour" et me l'a apporté. J'ai dit "Ok on y va !". Un an plus tard, je jouais dans "La mouette" de Tchekhov montée par Anne Bourgeois dans laquelle Antonia, qui est aussi metteur en scène, avait le premier rôle. Et grâce à cette rencontre nous avions trouvé notre metteur en scène.

Et vous Charlotte, le choix de ce texte ?

Charlotte Rondelez : Il résulte d'un coup de coeur. Nous cherchions une pièce qui nous corresponde. Ni Philippe ni moi sommes adeptes du théâtre "torturé" et nous voulions à la fois que la pièce raconte une histoire et qu'elle corresponde à la personnalité des comédiens. Et le coup de cœur s'est produit dès la lecture, pour moi comme pour Philippe, et c'est encore une histoire d'amour…

Philippe Ivancic :… de théâtre.

La pièce aborde des situations dramatiques avec des personnages forts et des partis pris de mise en scène pouvait résulter une pièce très noire. Vous êtes resté dans la comédie et comment s'est effectué le dosage entre le rire et l'émotion ?

Antonia Molinova : Je n'aime pas beaucoup le théâtre noir et surtout quand le côté noir existe déjà dans le texte il est inutile de l'illustrer tout le temps. Et comme je suis quelqu’un qui a foi en la vie et qui est entourée de gens généreux, je pense que la vie est un mélange de joie et de larmes. Les gens ne sont pas toujours dans le pathétique. C’est la raison pour laquelle j'ai demandé aux comédiens de ne pas jouer dans l’apitoiement de sur soi-même et de ne pas s’enfermer en permanence dans les problèmes vécus par leur personnage.

Mais aller toujours vers quelque chose de vivant et de joyeux, vers un désir débordant de vie qui est le moteur qui nous sauve dans toutes les situations. Dans mes proches, je connais une personne handicapée ce qui m’a permis d’avoir une référence, de savoir comment elle se bat au quotidien et nous l'avons rencontrée pour travailler ensemble sur l'envie de vivre qui anime les personnes même lourdement handicapées.

Philippe Ivancic : Il faut vraiment insister sur le fait que c'est une comédie car quand on fait le résumé sommaire du spectacle "la rencontre d’un agoraphobe et d’une handicapée" cela n'incite pas toujours à venir voir le spectacle.

Vous avez adopté un rythme très percutant dans la mise en scène.

Antonia Molinova : Le rythme est essentiel dans cette pièce car il s'agit d'une pièce avec du texte très "parlant" puisque les personnages parlent en permanence au téléphone qui est leur moyen de communiquer. Et chacun se bat avec sa parole. Le rythme est donc primordial, un peu comme  les battements d'un cœur.

Philippe Ivancic : Et également deux cœurs qui pulsent aussi l'un envers l'autre.

Antonia Molinova : Et le rythme est important également à une époque comme la nôtre, l'époque du chat et de la communication électronique où tout va vite. Les jeunes n’ont plus le temps pour les longs discours ou pour écrire des lettres manuscrites. Et le spectateur est lui aussi également toujours pressé 

Et vous êtes toujours professeur au Cours Florent ? J'ai été étonnée de voir que vous enseigniez au cours Florent après avoir vu votre pièce car vous ne faites pas dans la distanciation.

Antonia Molinova : C'est parce que je suis bulgare ! (rires). Plus sérieusement, chaque professeur a sa manière de travailler et son regard. Et puis je suis réputée comme travaillant dans l'action. Et quand je dis que je suis bulgare ce n’est pas qu’une boutade. Il est vrai qu'en Bulgarie on travaille beaucoup avec le système Stanislavski qui privilégie l'action et la situation, et le jeu de l’acteur qui  prime le texte.

C’est ici en France que j’ai appris l’importance du texte notamment en étudiant des auteurs classiques comme Musset ou Marivaux. Et le public français est attaché au texte. Cela étant, la différence de style des professeurs existe au sein du cours Florent comme dans les autres cours je suppose. L'essentiel pour les élèves c'est le travail.

Charlotte, vous jouez le rôle d’une jeune femme qui a un lourd handicap moteur. Votre rôle est assez lourd physiquement à jouer. Est-ce difficile de se mettre dans la peau de ce personnage tous les soirs ?

Charlotte Rondelez : Non. C'est fatigant physiquement car je sollicite des muscles que je n'utilise pas normalement donc je suis percluse de courbatures dans le dos. En travaillant avec une personne handicapée, je me suis rendue compte que chaque mouvement est une bataille puisque ce que l'on fait de manière réflexe devient pour elle une contrainte. 

Un rôle également physique, mais de composition pour vous Philippe qui incarnez un homme souffrant de divers maux psychologiques. Comment cela se crée-t-il ?

Philippe Ivancic : Je ne sais pas vraiment. Je me suis laissé porté par le texte car tout est dans le texte.

Antonia Malinova : Nous avons également travaillé sur la maladie du personnage en nous documentant.

Philippe Ivancic : Et puis il ne faut pas oublier que l’histoire est en grande partie autobiographique. Donc Tom Kempinski sait de quoi il parle et tout est écrit. A force de répétitions et de se nourrir du texte il y a des choses qui ressortent, qui sont ressorties de moi comme jamais avant car je n'éprouve pas personnellement les phobies du personnage. Il y a des choses que j'ai en moi et qui surgissent dans des occasions particulières comme celle-ci.

Comment se présente l'avenir du spectacle après la programmation au Théâtre Essaion ?

Philippe Ivancic : Nous y jouons jusqu’au 7 avril 2007 et nous espérons que ce n'est que le début.

Charlotte Rondelez : Nous cherchons bien sûr un théâtre pour reprendre le spectacle à l'automne par exemple.

Les retours sont très bons au niveau de la presse. Et au niveau du public ?

Charlotte Rondelez : Cela démarre bien avec le bouche à oreille.

Philippe Ivancic : Nous essayons également de faire venir les directeurs de théâtre parisiens.

Et les autres projets des uns et des autres ?

Antonia Molinova : Philippe et moi reprenons donc nos rôles dans "La mouette" au Théâtre 14 à partir du 29 mai 2007.

Philippe Ivancic : Nous la  jouerons jusqu’au 14 juillet. Pour 2008, j'ai 3 pièces qui seront à l'affiche "Des souris et des hommes" que j'avais montée il y a 4 ans au Théâtre 13. Nous la reprenons en tournée en janvier-février 2008. Ensuite je vais jouer dans "Marie Stuart" de Schiller au Théâtre 13 mis en scène par Fabian Chappuis l'administrateur du Théâtre 13.

Et en septembre-octobre 2008 je jouerai, toujours au Théâtre 13, dans un projet personnel que je vais monter. Il s'agit de la vie des frères Wright qui étaient deux frères d’origine américaine qui sont les premiers à avoir réussi à faire voler un avion en 1903. Il sont arrivés en France en 1908 pour vendre leur brevet et donc 2008 correspond au centenaire.

Vous assurerez également la mise en scène ?

Philippe Ivancic : Non, je jouerai dans la pièce et j'assurerai la production du spectacle comme pour "Encore une histoire d’amour" que je co-produit avec Charlotte.

Vous avez d’ailleurs fondé une compagnie ?

Charlotte Rondelez : Oui. Nous avons crée la Compagnie des Eclanches il y a 2-3 ans et elle a déjà 4 spectacles à son actif car avant celui-ci il y a eu un Feydeau, un Camus et un Beaumarchais.

Et vous Charlotte, vos projets ?

Charlotte Rondelez : Personnellement je jouerai au Théâtre Le Ranelagh dans "Fantasio" de Musset mis en scène par Stéphanie Tesson. Ensuite j'ai d'autres projets avec elle pour 2008 mais non encore finalisés. Et puis j'ai un projet d'écriture qui est en bonne voie.

Antonia avez-vous d'autres projets notamment pour 2008 ?

Antonia Molinova : Oui mais elles ne sont pas finalisées et comme je suis superstitieuse …

… nous n’en saurons pas davantage ! Donc pour le moment, "Encore une histoire d’amour" est votre priorité à tous les trois.

Antonia Molinova : Oui. Nous vivons une très belle aventure avec cette pièce et nous espérons bien évidemment qu'elle va durer longtemps !

 

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La chronique du spectacle "Encore une histoire d'amour"

Crédits photos : Laurent (Plus de photos sur Taste of Indie)


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