Une soirée baptisée "Allez les Filles !" ce samedi 3 Mars à la Coopérative de Mai de Clermont-Ferrand, qui réunissait les jeunes espoirs So Many Little Sexy Meringues, Nadj et le Maximum Kouette. Le tout accompagné de la Dj Dy Dy Die, qui passera tout au long de la soirée d’excellents morceaux rock.
Une soirée qui démarre avec les très jeunes So Many Little Sexy Meringues. Une bien belle promotion pour le deuxième réel concert du groupe, qui va impressionner pendant près de vingt minutes le public attentif de la grande salle de La Coopérative de Mai.
Les mauvaises langues allaient bon train ; mais un son de guitare crampsien, un orge saignant, une voix criarde, une basse efficace et une batterie martelée avec énergie n’en ont fait qu’une bouchée. Certes, les So Many Little Sexy Meringues débutent, mais l’on aura rarement vu une entrée aussi fracassante. Car les tubes sont déjà là : le crispant "Jack's Ripper", l’entêtant "Am I Famous" (qui parle avec humour de la "nouvelle scène rock francaise", Naast et Co.) ou encore le riff tueur de "We Are the Sexy Meringues".
La musique des clermontoises n’est pas encore tout à faite parfaite ; mais est ce bien grave? Ces cinq filles fortes en poignes ont tellement bien compris l’essence même du mot rock "garage" et assimilé leurs collections de vinyles des Sonics et autres Stooges que l’on a envie de dire que l’on s’en fiche complètement.
Puis viens le tour de Nadj, chanteuse/guitariste qui délivre son rock énervé accompagné de son bassiste et son batteur pendant près d’une heure. Et le succès est au rendez-vous.
La jeune femme délivre avec aplomb et sureté son rock sombre, défendant avec beaucoup de rage mais toujours autant de féminité les morceaux de son album sorti en début d’année "Là". Les riffs tueurs de morceaux comme celui du single "Idée Fixe" prennent toutes leurs ampleurs en live ; le rock lourd de la jolie Nadj s’impose et percute un public hélas peu réactif.
Nadj sait bien s’entourer ; un batteur qui tape sur ses futs de toutes ses forces, des cordes de basse qui vrillent et tremblent avec classe et talent ! Un set concis, carré et énergique qui nous laisse présager de grandes choses pour cette jeune artiste. Que l’on aime ou non, le constat est évident à faire : Nadj fait parti intégrante du paysage rock français, et pour notre plus grand plaisir !
Puis vient le tour de Le Maximum Kouette et son ska/rock festif qui n’amuse qu’une poignée de personnes dans la salle. Depuis 1996, le groupe distille sa musique aux quatres coins de la France, entre festivals et bars.
Même si le groupe joue à la perfection et peut amuser, il est dur d’accrocher avec le Maximum Kouette après la claque sonore que l’on vient de prendre. C’est donc avec un intérêt plus que mitigé que l’on voit défiler les titres tirés des trois albums studio du groupe à majorité composé de filles. Après une heure de musique pas très palpitante, le Maximum Kouette quittent la scène sous les applaudissement de la poignée de spectateurs qui a apprécié le spectacle.
Une soirée éclectique, sans doute un peu trop… Mais au bilan, une confirmation et une révélation, ce n’est pas si mal… |