Comédie dramatique de David Khayat et Louis-Michel Colla, mise en scène de Christophe Lidon, avec François Berléand, Maruschka Detmers et François-Xavier Demaison.
Inspirée d'une histoire vraie, celle des espoirs suscités par la découverte des vertus curatives d'un arbre, cette pièce co-écrite par un cancérologue et un auteur dramatique, directeur dudit théâtre, avait pour point de départ une problématique intemporelle et passionnante celle du protocole thérapeutique mené à partir de médicaments nouveaux encore en phase exploratoire.
Las, cette problématique et ses déclinaisons, comme la légitimité de l'expérimentation humaine, l'éthique médicale, les droits du malade face au pouvoir médical, s'avèrent verniculaires tant elles sont éclipsées par l'anecdote et surtout par une sorte d'ellipse qui inféode l'acte médical à la subjectivité des intérêts passionnels du praticien, qui agisse soit par carriérisme soit par amour pour le malade.
Dès lors, dans la série "A la télé ce soir", voici "L'arbre de joie" au Théâtre de la Gaité Montparnasse.
Sur scène, aux côtés des comédiens Marie Parouty et François Berléand (que diable est-il venu faire dans cette galère ?), Maruschka Detmers, pour sa première apparition sur une scène française, a la maigreur transparente qui sied à la malade et Francois-Xavier Demaison, l'ex-yuppie qui a quitté le trip capitaliste pour faire l'artiste, s'essaie au théâtre après le one-man-show.
Un mandarin chercheur, forcément obséquieux, exploitant une jeune femme médecin émigrée avec enfant en attente d'une validation de ses diplômes et de papier, se voit adjoindre un jeune interne enthousiaste et humaniste qui tombe amoureuse d'une de ses patientes, une femme jeune jolie intelligente mère célibataire atteinte d'un cancer généralisé. Celle-ci accepte le traitement de la dernière chance car l'interne lui propose de reconnaître son enfant et la femme médecin de l'élever en contrepartie du bénéfice d'une assurance vie. Le tout traité en scènes feuilletonesques qui s'écourtent au fil du temps jusqu'à l'inéluctable happy end.
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