Inhabituelle programmation pour cette seizième édition des Inrocks Indie Club. En effet, contrairement à ces derniers mois, les sensations anglaises ont déserté l’affiche pour laisser place à une soirée dans la mouvance anti-fashion … Quoique … Comme à l’accoutumée, charge à un groupe hexagonal d’ouvrir la soirée.
Ce 15 mars 2007, au tour des noisy popeux de Montgomery de s’y coller.
Devant une salle encore largement désertée. Globalement de bonnes idées, des passages instrumentaux très réussis, Montgomery aurait pu convaincre.
alheureusement les bretons ont pris le parti de chanter en français des paroles souvent peu inspirées. Au point de causer des dégâts considérables et surtout irrémédiables sur les compositions. Dommage.
Les roadies s’affairent, les synthés affluent : la scène peut enfin accueillir Maps.
Incontestable révélation de la soirée, ce quintet anglais possède le talent nécessaire pour déchaîner la critique et le public.
Bâtie sur un empilement de claviers (souvent trois), striée de rythmiques de guitares tendues et avant tout soutenue par une batterie surpuissante, la musique du groupe de James Chapman convaincrait même les plus réticents. A l’exception peut-être quelques vieux babs uniquement alléchés par le rock vieillot des Earlies ou accommodés par le son, à ébranler les murs de la Maroquinerie.
Toutefois, l’exécution de certains passages s’avère brouillonne voire approximative, mais force est de constater que l’electronica de Maps fonctionne à merveille en concert.
A garder dans un petit coin de sa tête les prochains mois.
Quelques semaines après une apparition en formation réduite à la Flèche d’Or, The Earlies faisaient leur retour dans la capitale en clôture de cette soirée fort hétéroclite. Et au complet s’il vous plaît.
Quelques caisses ont d’ailleurs été rajoutées devant la scène de manière à accroître la surface de celle-ci. Plus encore que Silver Mt Zion et Hangedup ou encore Broken Social Scene, les dix musiciens du collectif doivent passablement se sentir à l’étroit, obligés de limiter au maximum l’amplitude de leurs mouvements, sous peine d’entrechocs intempestifs.
Le set : une bonne heure rondement menée, le petit rappel qui va bien : nos hommes connaissent leur affaire sur le bout des doigts. Seul bémol, en live, la musique de cette atypique formation anglo-américaine perd un peu de sa légèreté. En effet, le subtil entremêlement des instruments relevé sur les disques frise parfois l’indigeste, flirtant avec la face sombre de la musique progressive. A ce stade on pourrait également déplorer des arrangements fort similaires à ceux du studio : les délires instrumentaux des John Cippolina ou autres Jerry Garcia appartiennent définitivement à une époque révolue …
Ne boudons néanmoins pas notre plaisir devant l’interprétation des pépites du nouveau disque : "Burn The Liars", "Foundation And Earth", "No Love In Your Heart" ou encore "Enemy Chorus". Plus loin, les Earlies puiseront même quelques pépites dans leur premier effort : "One Of Us Is Dead" ou encore " Morning Wonder".
Une vraie confirmation.
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