L’Australie. Ses aborigènes (enfin ce qu’il en reste), ses kangourous, son bush (ce dernier étant quand même vachement plus sympa que l’autre) et ses nombreux groupes de rock.
L’immense péninsule commence elle aussi les années 60 avec du bon rock mods. The Seekers, The Easybeats, ces derniers ayant atteint les sommets de la célébrité grâce au tube "Friday on My Mind".
Les années 70 quant à elles, accouchent de l’enfant terrible hard-rockeux AC/DC ainsi que de Radio Birdman et The Saints, pour ce qui est des premiers gazouillis punk. Et puis comme partout dans le monde, ce sont les années 80-90 qui s’abattent sur la musique et le bon goût. Trêve de cynisme, il y a eu effectivement des bouses, mais aussi quelques belles perlouses, à vous de faire le tri : Hard-Ons, The Go-Betweens, Beast of Bourbon, Midnight Oil, Kylie Minogue, INXS, Silverchair, Nick Cave and The Bad Seeds...
Plus récemment, nous avons pu découvrir l’éclectisme musical australien avec The Distillers, The Vines, The John Butler Trio, Jet, Xavier Rudd, Wolfmother, Devastations et le petit dernier : Love Of Diagrams.
Love Of Diagrams, trio guitare-basse-batterie post-punk commence son histoire musicale il y a 7 ans. Antonia Sellbach (basse-chant), Monika Fikerle (batterie) et Luke Horton (guitare-chant) aiment jammer et en font une règle de composition. Le groupe enchaîne rapidement les concerts et se fait vite remarquer.
Un premier album, en grande partie instrumental, The Traget is You sort en 2003. S’en suit une tournée australienne au côté de grands comme Electrelane, Death Cab for Cutie, The Rogers Sisters, ainsi qu’une tournée de 2 mois en Europe et au Japon. Pas mal pour ce jeune trio ayant seulement un album au compteur.
En 2005, le groupe amorce un tournant avec un single "No Way Out", issu du EP We Got Communication, en intégrant des paroles et donc du chant, dans cette composition. Love Of Diagrams trouve ainsi sa voie ! Sur le chemin, le groupe croise la route du label Matador. Signature et dans la foulée, envol direction Chicago pour enregistrer le nouvel opus Mosaic, aux Steve Albini’s Electrical Audio Studios avec Monsieur Bob Weston (Shellac, Mission of Burma), pas moins. Est-ce que c’est ça qu’on appelle avoir le cul bordé de nouilles ?
Urgent comme un Chronopost, l’impeccablement produit Mosaic puise sa sève dans le post-punk anglais originel. "Confrontation", comme "Trouble" en sont de parfaits exemples. La voix d’Antonia saute également aux oreilles. Son timbre puissant, grave et en même temps désinvolte, n’est pas sans rappeler celui de Siouxsie Sioux. Les réponses vocales en ping-pong de Luke, en particulier sur "Pace or the Patience" ajoute encore de l’immédiateté à ce disque. A l’écoute de ce frisbee, les comparaisons pleuvent, PiL, The Clean and Bailterspace, Jesus and Mary Chain, Slearer-Kinney, on en passe et des meilleurs.
Maintenant, reste à savoir si le public consacrera Love Of Diagrams, comme il l’a fait auparavant avec toutes ces fabuleuses formations, auxquelles le groupe est d’ores et déjà rattaché..
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