Comédie dramatique de Jean-Dominique Hamel, mise en scène de Nathalie Hamel avec Elodie Albert (en alternance avec Aïda Asgarzadeh), Bernard Callais, Frédéric Chaboud, Gérard Cheylus, Sébastien Coënt, Sébastien Cron, Vincent Gaillard, Amélie Manet, Rémi Prin, Julien Tesgui, Geoffrey Vigier et Jérémie Wach-Chastel.
Avec "La mort d’Akhenaton", Jean-Dominique Hamel, passionné d'égyptologie, a composé une pièce historique en alexandrins, dans le style des grandes tragédie classiques, pour proposer, à la lumière des récentes découvertes archéologiques, un des scénarios possibles de la mort du pharaon qui, notamment, imposa une religion d’état monothéiste.
Il réussit la gageure d’écrire un texte passionnant, aussi bien pour les néophytes que pour les amateurs passionnés, dans un style aujourd’hui abandonné mais qui prouve toujours son efficacité et sa pertinence au regard de certains thèmes, comme ici la raison d'Etat et la confusion de la religion et du pouvoir. Un texte à l'écriture intelligente, maîtrisée et contemporaine tout en respectant les règles du genre, qui s'écoute donc avec plaisir d'autant que sont évités les écueils du genre qu'étaient les longs monologues et les digressions philosophiques.
Dans la grande salle nue du Théâtre du Nord-Ouest, Nathalie Hamel anime les grandes figures légendaires, qui ornent les papyrus et peuplent l’imaginaire, silhouettes aux costumes éblouissants, qui revêtent un caractère parfois irréel sous les belles lumières de Florence Enjalbert, pour lever le voile sur les complots de palais.
Pour ce faire, elle a réuni à une troupe de jeunes comédiens prometteurs à la tête desquels Rémi Prin, qui donne à Akhenaton une stature d'archange mystique, entourés par deux comédiens chevronnés, Gérard Cheylus, en plénipotentiaire avisé, et Bernard Callais qui campe, avec maestria, le grand vizir assailli par le doute politique qui tient en ses mains le destin de l'Egypte.
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