Pop et Jazz
mélangées dans un doux murmure de batterie sur Spacebox,
deuxième album de Bed alias Benoit Burello.
Des mélodies tout droit venues d'outre Manche, voire même d'outre
Atlantique qui évoquent pour certains Robert Wyatt pour d'autres
Tim Buckley (notamment sur "Waterspace"). Incroyablement
intimiste, l'écoute de ce disque donne l'impression que les musiciens
vous cotoient. Les cordes de basse vous vibrent droit au coeur et le piano vous
transporte dans la mélodie aussi légère et caressante qu'une
aile de papillon ("NightSweeping").
Sur "Polder One" on imagine un Prefab sprout très
inspiré accompagné de guitares qui virevoltent presque aussi belles
que du Vini Reilly et si le morceau suivant "Wonder talk"
fait la part belle à la basse et à une voix qui va plus chercher
dans les graves, ce n'est que pour mieux affirmer ses références
qu'ils affectionnent (jazz des années 60, Tim Buckley, Nick Drake,
Mark Hollis...). Un son aux accents "rétro" que l'on retrouve
sur le superbe "the Wood Bunch" qui clot cet album.
Par petites touches, intimiste sans être minimaliste, alambiqué
sans être une affaire de spécialiste, "Spacebox"
s'annonce comme un disque indispensable vers lequel l'auditeur reviendra souvent,
comme invité permanent, dans lequel on se sent toujours le bienvenu.
Un disque qui relève le niveau de la production française non
seulement à celui de nos amis anglais mais qui se paie le luxe de flirter
du coté des plus grands songwriters de ces 30 dernières années.
Et si l'album de Bed sort d'ici quelques jours en Angleterre, ce n'est pas par
hasard, il le mérite !.
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