Texte de Pia Divoka, mise en scène de Matthieu Malgrange et Laeatitia Zaepffel, avec Laurence Vielle.
Comment vivre après l’apocalypse, comme le viol, qui a anéanti l’être intime ?
Ce qui est perdu n’est plus et ne pourra être ressuscité. Comme dans une ultime pulsion de survie son cerveau s’est auto déconnecté pour ne pas percevoir l’horreur de l’intrusion criminelle et ne pas sombrer dans la folie, Ludille tente pour vivre avec ce corps qui n’est plus qu’une enveloppe vide, qui devient celle de Solinge. Elle se duplique pour une reconstruction de soi.
Pia Divoka a pu transcender cette réalité par l’écriture et la poésie. "Solinge" est un texte violent, intense, bouleversant, qui submerge, jamais exhibitionniste ni complaisant, ne disant rien du vécu du viol, moment sans doute indicible, cruellement beau et qui porte en lui la lumière.
Le texte est magnifiquement porté par Laurence Vielle, comédienne stupéfiante, fragile et bouillonnante, jeune femme dont le regard s'empare de celui du spectateur, presque un à un, pour y déposer un peu de la douleur et du vide de Solinge, y puiser un peu d'humanité et de vie.
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