A l’occasion de son 50ème anniversaire, l’Institut Néerlandais organise sous le titre "Haut les Pays-Bas !" un programme culturel dans toute la France qui ne comprenait pas moins de 50 événements culturels majeurs dédiés à la culture néerlandaise.
Parmi eux, l'exposition "Dutch Fantasy" qui met à l'honneur l'image de mode en présentant les oeuvres de la nouvelle génération d’illustrateurs et de photographes hollandais entraînée dans la dynamique du design et des stylistes hollandais qui ont acquis une belle renommée internationale.
Le renouveau créatif se caractérise par un éclectisme certain et une volonté délibérée de s’inscrire dans une vraie démarche de création artistique.
Si la photographie de mode néerlandaise opte pour un hyper réalisme aux couleurs saturées et l'illustration pour un renouvellement de la tradition graphique, elles présentent néanmoins deux points communs essentiels : la très grande rigueur dans la composition et la mise en scène dans une réalité fantasmée.
Hyper réalisme au féminin pour une photographie plastique
Le regard féminin sur la mode féminine est révélateur d'un certain humour mais également d'un mélange de fantasme et d'équivoque.
Dans sa série "All dressed up by nowhere to go", Wendelien Daan manie l'inquiétante étrangeté un peu à la manière de Cindy Sherman dans ses "Rear Screen Projections".
Elle réalise des protraits fulgurants comme le magnifique diptyque "Bride and widow"
Univers cinématographique également pour Bianca Pilet qui affectionne le glamour surréaliste non dénué d'humour
.
et Viviane Sassen qui opère de véritables mises en scène entre esthétisme froid et sensualité équivoque.
Illustration épuré dans la tradition du graphisme
Les oeuvres présentées marquent un clivage entre le graphisme masculin, en noir et blanc ou couleurs primaires, et le graphisme féminin plus doux ayant recours aux tonalités pastels.
A tout seigneur tout honneur, avec Pieter 't Hoen, alias Piet Paris.
Les illustrations du plus illustre des
illustrateurs de mode hollandais, co fondateur de la prestigieuse École de Mode d'Arnhem, sont significatives d'un graphisme épuré à l'extrême.
Géométriques, réalisées au pochoir et en aplats de couleur, elles sont aisément reconnaissables.
Ferdinand s'inscrit dans un registre similaire avec une pointe de glamour alors que le graphisme plus sensuel Peter Jeroense opte pour le noir et blanc.
Noir et blanc encore avec les créatures imaginaires d'Yke Schotten qui contrairement à ce que l'on pourrait croire est une femme maniant avec succès les fantasmes masculins.
Les oeuvres des illustratrices ici exposées paraissent en effet plus
qu'il s'agisse du trait plus classique de Denise van Leeuwen pour des compositions toutes en douceur et très seventies.
du graphisme numérique très épuré pour Fleur van Maarschalkerwaart
ou des crayonnés entre heroic fantasy et renaissance flamande pour Irene Maria Jacob connue sous le nom de I'mJac.
Des artistes à suivre et à retrouver dans vos magazines de mode préférés.
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