Num9. On se demande de prime abord d’où leur est venu ce nom, aux garçons. Résiliance des Beatles, de John Lennon et du White album ?
La pop mélancolique de Num9 semble prouver que non, mais comme dans le cas de l’album blanc, il y a du bon et du moins bon, des instants et de longueurs, dans la musique de Num9, alternant/hésitant entre le trip-hop et les bons sentiments cotonneux. Un bon début.
Num9. Le fameux mythe de la chanson enregistrée à l’envers par Lennon. Num9, le groupe semble s’en être inspiré dans ses compositions à la structure anti-classique ("Stars" et son introduction en chipset). Loin des classiques justement, et cette impression que la douceur a été étouffée sous l’oreiller, ou la voix du chanteur (…) qui déraille peu, fixée sur sa ligne, quelques fois agaçante dans sa monotonie.
Passés les quelques inserts audios de films sur "The wait", c’est le trip-hop qui semble prendre le dessus, batteries synthétiques, boite à rythme, voix filtrée mid-tempo.. On attend, justement, le dénouement de l’histoire, qui tarde à venir. Car hélas les compositions et leurs motifs musicaux intéressants évitent la cassure, les changements de rythmes, les changements de ton. Et c’est justement lorsque le groupe se la joue Arab Strap sur "A giant step" que les notes prennent enfin forme.
The glow worm’s resistance, c’est enfin le mix cinématico-musical, rempli d’inserts, de dialogues, venant ponctuer les pistes de cet album monté en salade niçoise. La niçoise, c’est un fait, n’a jamais rempli un estomac, et le groupe perd en émotion ce qu’il gagne en diversité. Mais sur le crossover pop-trip-hop, c’est bel et bien le froissement de muscle qui est en somme dangereux. |