Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Musée Ara Pacis
  (Rome)  mai 2007

En 19 avant JC, l'Ara Pacis Augustae, l'Autel de la Paix, fut construit au Champ de Mars, lieu emblématique de Rome, sur l'ordre du Sénat en commémoration des opérations de pacification en Gaulle et en Espagne menées par le premier empereur romain, Auguste, petit-neveu et fils adoptif de Jules César.

L'intégralité du monument, exhumé grâce à l'intervention de Mussolini, par désir d'identification avec le fondateur de l'empire romain, fut reconstruit au bord du Tibre, entre la Via de Ripetta et le Lungotevere.

Très abimé, notamment par la pollution urbaine, son accès au public fut interdit pendant de nombreuses années jusqu'en 2006 date à laquelle fut ouvert le Musée Ara Pacis dont l'édification a suscité une longue polémique.

En effet, le nouveau complexe muséal est la première oeuvre d'architecture moderne construite dans le centre historique de Rome depuis la deuxième guerre mondiale.

Le nouveau bâtiment, bien qu'en symbiose réussie avec son environnement architectural, dont les églises néoclassiques avoisinantes, saisit par sa modernité, sa blancheur et luminosité.

Réalisée par l’architecte américain Richard Meier, surnommé "l’architecte de la lumière", qui s’est forgé une réputation internationale en matière muséographique, la conception du batiment repose sur la lumière considérée comme le matériau de construction essentiel et l'élément fondamental qui structure tout l'espace et en fait une cathedrale de verre qui s'inscrit harmonieusement dans la continuité visuelle de l'extérieur.

Par ailleurs, toutes les techniques modernes ont été mises en oeuvre pour assurer la protection matérielle de l'œuvre, tel que la régulation du flux lumineux selon les heures et les saisons, et l'isolement acoustique propice à effectuer un véritable voyage dans les origines mythiques de Rome.

Car Auguste est une figure majeure de la civilisation romaine sous le règne duquel Rome connut une grande période de prospérité et de paix ainsi qu'un véritable âge d'or culturel.

Le visiteur accède au musée par un escalier qui entoure une fontaine, symbolisant le port de Ripetta situé à cet endroit.

Après la galerie d'entrée, un défilé de bustes conduit vers le pavillon central en forme d'atrium, bercé par la lumière naturelle, qui offre un cadre idéal de transparence, de grandeur et de sérénité à l'autel de la Paix.

Les lignes d'une grande épure de cet autel de sacrifices de 6 mètres de haut, entouré d'une enceinte à ciel ouvert, réalisé en marbre blanc et couvert de bas-reliefs de facture classique, en font le chef d'oeuvre absolu de l'art augustéen.

Ce monument constitue, outre une ode à Auguste qui, de plus immortalise sa figure comme descendant quasi mythique et premier d'une lignée impériale, un manifeste esthétique prônant le retour au classicisme et surtout une symbolisation, inscrite dans le marbre, tant sur le plan moral, politique que religieux, des valeurs fondamentales qui allaient s'imposer à Rome.

En effet, l'autel des offrandes, constitué par un podium à quatre marches, orné de crânes d'animaux et de guirlandes d'épis, de baies et de fruits, est ceint d'un enclos dont les bas reliefs sont stratégiquement ordonnancés pour induire la métaphore entre les heureux et glorieux temps mythiques et les promesses du règne d'Auguste.


Ainsi trouve-t-on, en façade, le mythe de la fondation de Rome avec Romulus et Rémus et la figure légendaire d'Enée qui serait leur ascendant, représentant le règne dynastique.

A l'arrière, les frises relatives à Tellus, la terre génitrice, et Rome en armes assise, symboles de l'abondance et de la paix de l'Age d'or mais aussi du présent ainsi que les deux thématiques esssentielles du programme politique d'Auguste.


Sur les parois latérales, les frises illustrent l'événement que l'édifice commémore, avec le cortège des prêtres, d'Auguste et sa famille.

Mais aussi la piété et la famille qui seront les pierres d'achoppement du nouveau régime politique.

 


Au sous-sol, du fait de la dénivellation entre le Lungotevere et la Via de Ripetta, deux salles aveugles, à la lumière tamisée, permettent d'exposer fragments, bas reliefs et statues.

Par ailleurs, une grande salle éclairée à la lumière naturelle est consacrée à la présentation des expositions temporaires.

 
Pour ressentir un bâtiment, il faut s'en imprégner et sentir la lumière."Richard Meier

En savoir plus :

Le site officiel du Musée Ara Pacis (version française)

Crédits photos : MM (Plus de photos sur La Galerie)
avec l'aimable autorisation du Musée Ara Pacis


MM         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
• A lire aussi sur Froggy's Delight :

Pas d'autres articles sur le même sujet


# 14 avril 2024 : En avril, de la culture tu suivras le fil

Un peu de soleil, des oiseaux qui chantent, le calme avant la tempête olympique. En attendant, cultivons-nous plutôt que de sauter dans la Seine. Pensez à nous soutenir en suivant nos réseaux sociaux et nos chaines Youtube et Twitch.

Du côté de la musique :

"Kit de survie en milieu hostile" de Betrand Betsch
"Let the monster fall" de Thomas de Pourquery
"Etat sauvage" de Chaton Laveur
"Embers of protest" de Burning Heads
"Sin miedo" de Chu Chi Cha
"Louis Beydts : Mélodies & songs" de Cyrille Dubois & Tristan Raës
"Arnold Schönberg : Pierrot lunaire" de Jessica Martin Maresco, Ensemble Op.Cit & Guillaume Bourgogne
"C'est pas Blanche-neige ni Cendrillon" de Madame Robert
"Brothers and sisters" de Michelle David & True Tones
"Prokofiev" de Nikita Mndoyants
"Alas" de Patrick Langot, Alexis Cardenas, Orchestre de Lutetia & Alejandro Sandler
"Symptom of decline" de The Black Enderkid
"Tigers blood" de Waxahatchee
"Not good enough" de Wizard
et toujours :
"Le carnajazz des animaux" de Dal Sasso Big Band"
"Deep in denial" de Down To The Wire
"Eden beach club" de Laurent Bardainne & Tigre d'Eau Douce
"Ailleurs" de Lucie Folch
"Ultrasound" de Palace
quelques clips en vrac : Pales, Sweet Needles, Soviet Suprem, Mazingo
"Songez" de Sophie Cantier
"Bella faccia" de Terestesa
"Session de rattrapage #5", 26eme épisode de notre podcast Le Morceau Cach

Au théâtre

les nouveautés :
"Tant que nos coeurs flamboient" au Théâtre Essaïon
Notes de départs" au Théâtre Poche Montparnasse
"Les chatouilles" au Théâtre de l'Atelier
et toujours :
"Come Bach" au Théâtre Le Lucernaire
"Enfance" au Théâtre Poche Montparnasse
"Lîle des esclaves" au Théâtre Le Lucernaire
"La forme des choses" au Théâtre La Flèche
"Partie" au Théâtre Silvia Monfort
"Punk.e.s" Au Théâtre La Scala
"Hedwig and the angry inch" au théâtre La Scala
"Je voudrais pas crever avant d'avoir connu" au Théâtre Essaïon
"Les crabes" au Théâtre La Scala
"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille
"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche
des reprises :
"Macbeth" au Théâtre Essaion
"Le chef d'oeuvre inconnu" au Théâtre Essaion
"Darius" au Théâtre Le Lucernaire
"Rimbaud cavalcades" au Théâtre Essaion
"La peur" au Théâtre La Scala

Une exposition à la Halle Saint Pierre : "L'esprit Singulier"

Du cinéma avec :

"Amal" de Jawad Rhalib
"L'île" de Damien Manivel
zt toujours :
"Le naméssime" de Xavier Bélony Mussel
"Yurt" de Nehir Tuna
"Le squelette de Madame Morales" de Rogelio A. Gonzalez

et toujours :
"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz
"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle
"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"L'origine des larmes" de Jean-Paul Dubois
"Mort d'un libraire" de Alice Slater
"Mykonos" de Olga Duhamel-Noyer
et toujours :
"Des gens drôles" de Lucile Commeaux, Adrien Dénouette, Quentin Mével, Guillaume Orignac & Théo Ribeton
"L'empire britanique en guerre" de Benoît Rondeau
"La république des imposteurs" de Eric Branca
"L'absence selon Camille" de Benjamin Fogel
"Sub Pop, des losers à la conquête du monde" de Jonathan Lopez
"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=