Voxtrot : ce nom n’est pas étranger aux bloggeurs dignes de ce nom, qui faisaient l’éloge de la pop sombre des texans depuis des mois, plus précisément après la sortie de leurs deux excellents premiers EPs, Raised By Wolves et Mothers, Sisters, Daughters & Wives.
La sortie de la première vraie sortie discographique du groupe était donc attendue de pied ferme par tous les amateurs de musique indie, en manque de découverte depuis le très bon Nice and Nicely Done des Spinto Band. Le rendez-vous était donc pris pour le 22 mai, date de sortie de l’album éponyme des américains emmené par l’étrange Ramesh Srivastava.
Les cinq membres du groupe nous plongent pendant près de trois quart d’heure dans une pop mélancolique et prenante, emmené par le single "Firecracker" et autres "Kid Gloves" ou "Brother In Conflict". La construction guitare/batterie/basse/piano trouve ici un équilibre parfait, comme le prouve "Ghost" ou encore "Every Day".
La musique des Voxtrot est un mélange entre dépression et joie, parfaitement représenté par un tempo souvent rapide et cette profonde impression de lenteur des chansons, dont Interpol possède aussi la recette. Seulement, aucun titre n’a la puissance et la force des premiers singles du groupe, tels que "Missing Pieces", "Raised By Wolves" ou "Mothers, Sisters, Daughters & Wives".
L’impression après ces onze titres de Voxtrot est donc mitigée : la déception d’un coté, et la confirmation du talent de Voxtrot de l’autre. Optons pour la deuxième solution, car cet opus séduira à coup sur les nouveaux amateurs du groupe.
Même si les bruits courent que Voxtrot sera le nouveau groupe "hype", la pop énervée des américains a plus de liens avec la musique de Belle and Sebastian que celle des Artic Monkeys ou de Franz Ferdinand. Aussi poignant que dansant, aussi romantique que déprimant, Voxtrot est un mélange improbable qui a pris vie grâce au talent des texans.
On en redemande, mais cette fois en live, où parait-il, la pop de Voxtrot prend son envol dans une bonne humeur communicative. Des rumeurs sur la présence des Voxtrot sur des festivals d’été ravissent après l’écoute de ce troublant premier album. |