Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Don Cavalli
Interview  (Paris)  mai 2007

Don Cavalli, quoi qu’il en dise, joue le blues de bien belle manière, pas très loin de ses idoles. Et Cryland, son quatrième album en est la meilleure preuve. Voix parfaite, jeu de guitare époustouflant pour un "blanc", Don Cavalli a le phrasé des hommes urbains, mais le jeu des bluesmen américains.

Rencontre avant le concert du Point Ephémère avec un mec, un vrai, au look de surf-rock pas très loin des Trashmen, et aux mélodies parfaites pour réconcilier les musiques d’avant avec le son d’aujourd’hui.

Première question, et elle est d’ordre météorologique. Il pleut averse depuis une bonne partie de l’après-midi, le ciel est gris. Est-ce le temps parfait pour jouer le blues de Don Cavalli ?

Don Cavalli : J’espère surtout que ça va ramener du monde, ils vont rester chez eux à regarder la TV ! (rires) Mais par contre la pluie est un signe de miséricorde, croisons les doigts !

C’est le premier concert sur Paris pour "Cryland" non ?

Don Cavalli : Non pas vraiment, on a joué en mars à la Maroquinerie, pour le festival Alligator. En même temps les gens ne savaient pas qu’on lançait l’album… Tandis que là, l’album sort lundi. On est assez serein, surtout impatient de monter sur scène.

Je parle du temps, c’est un peu stupide j’avoue, mais je trouve votre jaquette tellement aux antipodes du temps parisien, "Cryland", c’est une sacrée ambiance, assez colorée, aux antipodes du blues comme on l’imagine…

Don Cavalli : Je t’arrête tout de suite, j’écoute du blues, je ne me dis pas bluesman. J’en écoute énormément, de la musique noire et africaine. Les bluesmen, c’est les noirs américains. Après, l’adjectif "coloré", ça me parle oui, d’autres me l’ont déjà dit. Après, lorsque je compose, je ne calcule pas. Disons que j’essaye de faire un album pas ennuyeux, pas chiant quoi !

Ce qui m’a frappé c’est le coté moderne de cet album, dans la production, très rentre-dedans.

Don Cavalli : Sonner moderne, peut-être pas, mais il est vrai que j’écoute pas mal de musiques dites modernes. Au début, tout a commencé par des enregistrements en studio chez Vincent, le producteur de l’album, et rien n’était prémédité. J’avais des compos, on a commencé à répéter, et lui avait déjà sorti son disque avec Bo Weavil, un groupe de blues vraiment traditionnel. En fait on a simplement pensé à s’amuser. De la même façon, j’avais envie de jouer de la Wah-Wah, alors que je n’avais jamais essayé avant. Et forcément j’étais comme un gamin avec ce truc… J’avais envie d’essayer, voila.

Disque de récréation ?

Don Cavalli : Tous les disques doivent être une récréation ! Un disque doit être sincère, doit venir du cœur, qu’on rigole autant pour que celui-la. Pour l’album, j’ai tout composé tout seul, Vincent a apporté les arrangements. J’aimerai bien composer avec d’autres personnes, je ne sais pas pourquoi ca n’a jamais put se faire. J’ai par contre fait collaboré avec pas mal de personnes, comme Culver City Dub Collective, des potes à Ben Harper. Les mecs ont fait un disque instrumental et propose à des artistes de poser des parole dessus. Le truc doit sortir avec des guests de Ben Harper et Burning Spear ! Faut que ça sorte !

On parle d’influences, cet album, disons-le, il est carrément pas français… Lorsque je l’écoute, j’entends presque le blues des années 30, les champs de coton…

Don Cavalli : Oui… Tu t’y connais un peu en blues toi ?

Bah disons que je suis plus branché Skip James par exemple.

Don Cavalli : (Ses yeux s’illuminent) T’adore Skip James ! C’est d’enfer Skip James, c’est le blues du Mississipi, moi je viens pas de là, même si ça m’influence énormément. J’en reviens encore à l’étiquette "Bluesman", je ne me vois pas du tout comme ça. Je vais pas voler Skip James, Son House et toute la clique…. Mais j’adore. Maintenant, ces mecs là, il y a une intensité, un truc spécial, Son House seul à la guitare, c’est une réelle émotion qui se dégage. Avant tu m’aurais parlé de Muddy Waters, je t’aurai dit niet, car le mec a piqué tous les plans de Son.

Comme Clapton qui pique les plans de Robert Johnson.

Don Cavalli : Oui mais encore une fois ce n’est pas un bluesman. Je le vois plus comme un rocker. Je suis tombé récemment sur un magazine mode en Allemagne, tu y voyais Clapton en train de faire une pub pour une montre avec marqué en bas "Mississipi Blues", c’est n’importe quoi. En même temps, Clapton a fait ses preuves…

Etonnamment, cet album semble séduire les médias, alors qu’on parle d’un genre musical assez traditionnel, ancien… A contre-courant des genres actuels.

Don Cavalli : Oui mais tu me dis que tu le trouves moderne…

Oui bah justement, au niveau production, vous l’avez produit comment, les batteries sont vachement en avant, ça claque sec…

Don Cavalli : Comment on l’a produit…. Sur un 8 pistes je crois. C’est vrai que j’écoute pas mal de hip-hop en ce moment, avec des claps qui marquent le rythme. J’aime bien Snoop Dog, Lil’ Kim, peut-être que cela se ressent sur le disque. On a essayé de faire assez simple cela dit, Vincent est batteur, moi guitariste, faut que ça fonctionne instantanément.

Cette voix incroyable que tu as, c’est inné ?

Don Cavalli : Je ne l’ai pas travaillé, c’est venu naturellement, après cela fait 15 ans que je fais de la musique, donc je suppose que ma voix s’est forgée au fur et à mesure. Et puis comme tu vois (Don Cavalli fume des roulés) je ne me préserve pas ! (Rires)

Si on prend les titres de l’album, "Vengeance", "Gloom uprising", "Agression"… On sent presque la hargne, la colère rentrée pour avoir l’énergie de composer…

Don Cavalli : J’aime bien l’émotion, comme Skip James effectivement. Pour moi c’est cela l’important. Peu importe la virtuosité, l’essentiel c’est de balancer quelque chose d’honnête. Après la rage, oui sûrement. Je suis naturellement énervé ! (Rires)

Je t’avoue t’avoir découvert avec cet album, mais j’avoue aussi mal connaître ta carrière…

Don Cavalli : Je fais du rock 50’, 60’ depuis 15 ans, mais toujours avec une touche bluesy, rurale, j’aime bien le côté poétique qui adoucit la mélodie. "Cryland" sera le quatrième album, et franchement, je pense que c’est le meilleur.

Pour finir, d’où est venue cette vidéo (Le clip de "I’m going to the river") délirante qui traîne sur ton myspace ?

Don Cavalli : De mon producteur en fait, qui connaissait une équipe de tournage. Les mecs sortaient d’une réa’, avaient encore tout leur matos, on a donc tourné ça de nuit dans le parc de Saint Cloud je crois qui était réservé pour le tournage. C’était une expérience assez marrante, je n’aurais jamais pensé à cela, c’est vrai que cela sort totalement de ce qu’on a l’habitude de voir….

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

Une 2ème chronique de l'album Interview de Don Cavalli
La chronique de l'album Temperamental de Don Cavalli
Don Cavalli en concert au Festival Les Nuits de l'alligator 2007 (samedi)
L'interview de Don Cavalli (jeudi 31 janvier 2013)

En savoir plus :

Don cavalli sur MySpace


Little Tom         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
• A lire aussi sur Froggy's Delight :

• A écouter aussi sur Froggy's Delight :

Don Cavalli (31 janvier 2013)


# 21 avril 2024 : Des beaux disques, des beaux spectacles, une belle semaine

On fait le plein de découvertes cette semaine avec des tas de choses très différentes mais toujours passionnantes. Pensez à nous soutenir en suivant nos réseaux sociaux et nos chaines Youtube et Twitch.

Du côté de la musique :

"Génération (tome 1)" de Ambre
"Out" de Fishtalk
"Take a look at the sea" de Fontanarosa
"Venus rising" de Trio SR9 & Kyrie Kristmanson
"Perpétuel" de Vesperine
"Liminal status" de Watertank
"The great calm" de Whispering Sons
"Keep it simple" de Yann Jankielewicz , Josh Dion & Jason Lindner
Quelques nouveautés en clips avec Isolation, Resto Basket, Greyborn, Bad Juice, Last Temptation, One Rusty Band, We Hate You Please Die
nouvel épisode du Morceau Caché, consacré à Portishead
et toujours :
"Kit de survie en milieu hostile" de Betrand Betsch

"Let the monster fall" de Thomas de Pourquery
"Etat sauvage" de Chaton Laveur
"Embers of protest" de Burning Heads
"Sin miedo" de Chu Chi Cha
"Louis Beydts : Mélodies & songs" de Cyrille Dubois & Tristan Raës
"Arnold Schönberg : Pierrot lunaire" de Jessica Martin Maresco, Ensemble Op.Cit & Guillaume Bourgogne
"C'est pas Blanche-neige ni Cendrillon" de Madame Robert
"Brothers and sisters" de Michelle David & True Tones
"Prokofiev" de Nikita Mndoyants
"Alas" de Patrick Langot, Alexis Cardenas, Orchestre de Lutetia & Alejandro Sandler
"Symptom of decline" de The Black Enderkid
"Tigers blood" de Waxahatchee
"Not good enough" de Wizard

Au théâtre :

les nouveautés :

"Sonate d'automne" au Théâtre Studio Hébertot
"Frida" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses

"Preuve d'amour" au Théâtre du Guichet Montparnasse
"Après les ruines" au théâtre La Comète de Chalons En Champagne
"Objets inanimés, avez-vous donc une âme ?" au Théâtre du Guichet Montparnasse
"Royan, la professeure de français" au Théâtre de Paris
Notes de départs" au Théâtre Poche Montparnasse
"Les chatouilles" au Théâtre de l'Atelier
"Tant que nos coeurs flamboient" au Théâtre Essaïon
et toujours :
"Come Bach" au Théâtre Le Lucernaire
"Enfance" au Théâtre Poche Montparnasse
"Lîle des esclaves" au Théâtre Le Lucernaire
"La forme des choses" au Théâtre La Flèche
"Partie" au Théâtre Silvia Monfort
"Punk.e.s" Au Théâtre La Scala
"Hedwig and the angry inch" au théâtre La Scala
"Je voudrais pas crever avant d'avoir connu" au Théâtre Essaïon
"Les crabes" au Théâtre La Scala
"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
des reprises :
"Macbeth" au Théâtre Essaion
"Le chef d'oeuvre inconnu" au Théâtre Essaion
"Darius" au Théâtre Le Lucernaire
"Rimbaud cavalcades" au Théâtre Essaion
"La peur" au Théâtre La Scala

Une exposition à la Halle Saint Pierre : "L'esprit Singulier"

Du cinéma avec :

"Le déserteur" de Dani Rosenberg
"Marilu" de Sandrine Dumas
"Que notre joie demeure" de Cheyenne-Marie Carron
zt toujours :
"Amal" de Jawad Rhalib
"L'île" de Damien Manivel
"Le naméssime" de Xavier Bélony Mussel
"Yurt" de Nehir Tuna
"Le squelette de Madame Morales" de Rogelio A. Gonzalez

Lecture avec :

"Hervé le Corre, mélancolie révolutionnaire" de Yvan Robin
"Dans le battant des lames"' de Vincent Constantin
"L'heure du retour" de Christopher M. Wood
"Prendre son souffle" de Geneviève Jannelle
et toujours :
"L'origine des larmes" de Jean-Paul Dubois
"Mort d'un libraire" de Alice Slater
"Mykonos" de Olga Duhamel-Noyer
"Des gens drôles" de Lucile Commeaux, Adrien Dénouette, Quentin Mével, Guillaume Orignac & Théo Ribeton
"L'empire britanique en guerre" de Benoît Rondeau
"La république des imposteurs" de Eric Branca
"L'absence selon Camille" de Benjamin Fogel
"Sub Pop, des losers à la conquête du monde" de Jonathan Lopez
"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=