Une chronique single ouverte à tous les styles à la veille de l’été. Commençons tout de suite par le nouveau groupe anglais à la mode.
Les Bromheads Jacket n’ont rien pour plaire après la vague Artic Monkeys : les deux groupes viennent de Sheffield et possèdent des influences communes.
C’est donc avec un peu d’a priori que le single "What If’s And Maybes" se pose sur la platine, avant de disparaître en une fraction de seconde, broyé par un riff de basse destructeur, une voix gueularde et un refrain tueur.
Le premier extrait du premier album du groupe, "Dits From the Commuter Belt", ne laisse donc pas indifférent, dans le bon sens du terme. Difficile à croire, mais ce "What If’s And Maybes" ferait remuer la tête de n’importe quel amateur du rock crasseux des très bons Eagles Of Death Metal.
Un single qui ne peut que mettre l’eau à la bouche, autant à l’idée de voir le groupe en concert que d’écouter la suite. La hype ne se trompe pas toujours.
Autre bonne découverte avec le EP de Coming Soon, "The Escort".
Les cinq parisiens, d’une moyenne d’âge inférieur à celle des Naast (un des membres du groupe a seulement 14 ans), nous livre ici quatre titres d’une pop enjouée, évoquant presque des chansons à boire par ses chœurs omniprésents et ses parties instrumentales géniales par leur simplicité.
Le groupe, qui a déjà croisé la route Architecture In Helsinki ou Herman Dune, séduit ici et, en quatre courtes chansons, dévoilant ainsi son potentiel en nous laissant aussi un petit peu sur notre faim. Cela ne déplait qu’à moitié : on attend donc le premier réel effort avec impatience !
Changement radical de style avec Bratsch et son single extrait de l’album Plein du monde.
"Ni folkloriques, ni tziganes. Nous jouons une musique personnelle, issue de nos différents goûts, de nos rêves, de nos voyages…" déclare le groupe, non détrompé par cette citation, explorant différents horizons musicaux avec brio et ingéniosité. Un air tzigane sur lequel vient se planter les voix et les instruments de Debout Sur Le Zinc et de Nourith.
"Mangeur de Lune" et "S’envoler Loin", les deux titres composants ce single, s’adressent à un public très particulier, ceux qui suivent le groupe Bratsch depuis des années, mais risquent fort de conquérir de nombreuses personnes.
A écouter si la musique venue de tous les horizons vous attire !
Poursuivons avec Gabriel Rios, musicien et chanteur belgo portoricain né en Belgique, qui nous offre une démonstration intelligente et agréable de son mélange expérimental de musique latino, de pop/folk et de hip hop, avec ce premier single qui porte le nom de l’album, "Angelhead".
Un riff de guitare, une voix féminine, un rythme lent et émouvant : le single est frais et agréable et on l’imagine parfaitement en musique de fond d’un bon repas ou autour d’un verre bien frais.
Original et pétillant : voilà ce qui caractérise au mieux ce single de Gabriel Rios, accompagné d’une amusante reprise du titre "Porque te vas" chanson du film "Cria Cuervos" de Carlos Saura.
Continuons avec Jean Racine et son maxi 4 titres.
Né au Sénégal, Jean Racine (et oui, c’est son vrai prénom) a écouté en boucle des albums comme "Exodus" de Bob Marley ou des artistes tels que Cat Stevens ou Neil Young. C’est ce mélange de musique roots et de folk que nous fait découvrir avec talent Jean Racine, à travers l’excellent "Born In Africa", qui puise au fond de ses influences reggae.
Les trois autres titres, chantés eux en français ("Faisons l’amour ", "Les éléments" et "Elle dort") n’ont pas cet aplomb, même pas du tout, mais il est toujours agréable de découvrir un nouvel artiste si passionné dans la scène française. On se fait donc un plaisir de jeter une oreille sur le travail de ce sympathique auteur/compositeur.
Clôturons cette chronique single par une rencontre improbable, entre un soldat de la pop et le soldat rose : celle de M (Mathieu Chédid, le fils de Louis Chédid si vous vivez en ermite depuis maintenant plus de cinq ans) et de Sean Lennon (le fils de John Lennon et de Yoko Ono, si vous vivez en ermite depuis six mois).
Cette collaboration a donné lieu à un single : "L’éclipse". Sur une base instrumentale signée Mr. Sean Lennon (le morceau "Parachutes"), le petit Matthieu vient placer ses paroles dont on a parfois un peu de mal à comprendre le sens, enfin passons…
Sympathique, mais loin d’être exceptionnel. Seul "regret", l’utilisation d’un titre gracieux et classieux, adjectifs convenant parfaitement Sean Lennon, pour une utilisation si "bonbon".
Pas de très grande innovation ici, juste une rencontre originale. L’initiative est tout de même à saluer ! |