Sélection de textes choisis et interprétés par Isabelle Mentré et Andréa Retz-Rouyet, avec Hervé Bourde au piano, dans une mise en scène de Michel Ouimet.
Un petit kiosque à musique dans lequel un aquarium sert de bombonne à eau, quelques chaises, de beaux textes et le talent de deux comédiennes suffisent à récréer l'atmosphère des villes d'eaux du 19ème siècle quand elles sont devenues des villégiatures à la mode fréquentées par les aristocrates et les écrivains et, accessoirement, des lieux de soins thermaux.
Soulignée par les phrases musicales de Henri Bourde, le patchwork d'extraits d'œuvres de Proust, Doistoievski ou Jane Austen décrit les délices d'un certain art de vivre, souvent révolu, et les spleens des fins de siècle, quand le temps se dilate, que l'oisiveté est élevée au rang des beaux arts et que la contemplation introspective est de mise. La tentation est grande d'évoquer la recherche du temps perdu.
L'époque est à la nostalgie, Isabelle Mentré et Andréa Retz-Rouet ont concocté un très joli et réussi spectacle. |