Spectacle conçu et interprété par Clémence Massart dans une mise en scène de Philippe Caubère.
Avec "La vieille au bois dormant", Clémence Massart s’est concocté un spectacle qui lui ressemble, un patchwork cousu main de puissance, de réalisme, d’ironie, d’humour noir, d’humanité et d’autodérision qui tient autant du récital que du théâtre et du one woman show.
Elle arrive par la salle, couronnée et voilée de noir au son de la trompette et de l'accordéon pathétiques qui introduisent la vieille au bois dormant, celle qui est "vieille et moche qui fait peur quand on l'approche". Mais ce personnage haut en couleurs, même s'il affirme ne pas croire au prince charmant, reste fragile et rêveur.
Tour à tour tragédienne, gouailleuse, fleur bleue, elle joue de tous les registres, du burlesque au pathétique et ravit, au sens premier du terme, le public avec un talent hors norme.
Comédienne et conteuse, elle nous raconte l’histoire d’une femme qui pourrait parfois lui ressembler, "je" est une autre. Dotée d’une voix époustouflante, au gré de la nationalité de ses amants, du grand frisé des années 40 au gardien du théâtre du soleil, de la tempête et de la lune, elle chante en allemand, en anglais, en espagnol.
Des standards comme "Yellow submarine", "Lili Marlène", "Love for sale", mais aussi des petits bijoux composés sur mesure comme "La vieille au bois dormant" et "L'insomnie conjugale" par Violaine Barret pour les textes, des textes magnifiques, et par son frère Antoine Massart pour la musique de la première. Le tout saupoudré de textes de Robert Desnos et de réflexions personnelles sur le monde d'aujourd'hui
Un petit chef d’œuvre qui puise dans tous les arts, à la démesure d’une femme qui subjugue. Elle sait tout faire, elle peut tout jouer et chanter. Qu’on se le dise, bon sang de bois !
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