N'y allons pas par quatre chemin, Montgomery, nouveau groupe venu de l'Ouest (celui de la France) n'est autre qu'une bande de bons cinglés qui se sont mis à la musique ! Mais des cinglés sympathiques, des cinglés créatifs, des gens comme on aime en somme !
Montgomery et ce premier album éponyme frappe un grand coup dans le paysage musical français. Alors même que l'on se prend d'affection pour les groupes venus du froid (Quebec et Canada), les Montgomery viennent remettre les pendules à l'heure avec ce disque.
Avec un disque aussi luxuriant et riche que les Animal Collective ou Arcade Fire et des textes en français aussi étranges et délirants que les Malajube, les Rennais apporte une nouvelle pierre à l'édifice de la pop française.
L'album en lui-même est construit comme un album concept, même s'il ne l'est pas du tout avec de petits intermèdes sonores venus tout droit d'un mélange entre les Thunderbirds (vous savez cette vieille série d'animation) et Mission impossible. Le concept de ce disque étant en fait de nous donner la recette de l'invisibilité ("La recette", "Page 87"), rien de moins … mais prétexte en fait à nombreuses élucubrations et "pétages de plombs" en règle !
De textes délirants en mélodies fracassantes, l'album de Montgomery se parcourt en tous sens. De "Champagne" à "Moi", de "Les Astronautes" à "Les Larmes". Autant d'univers mêlant pop, pour les mélodies et rock, pour les murs de guitares ("Ornicar"), humour et poésie. Le tout assorti d'une voix rauque mais mélodieuse que parfois on jugerait avoir un léger accent pas de chez nous comme sur "L'homme qui dit pourquoi".
Si ce disque peut devenir assez vite indispensable il n'en reste pas moins parfois un peu trop bric à brac et jouer un peu avec nos nerfs… mais cela fait sans doute partie des expériences multiples des laboratoires Montgomery.
Disque atypique et merveilleux (pour le meilleur et pour le pire), cet album de Montgomery vaut le détour … en espérant qu'ils ne deviennent pas trop vite invisible ! |