C’est sous un ciel radieux qu’a eu lieu cette nouvelle édition de la Fête de la Musique 2007.
Organisée par l’association le FAIR qui pour sa 17ème année d’existence nous a une fois de plus proposé un plateau de choix. Priorité aux jeunes artistes français, comme toujours pour le FAIR ; Katel, Stuck in the sound, Nadj et Kaolin.
Belle programmation qui a attirée un public très large amassé très tôt devant la grande scène de Denfert-Rochereau.
Katel ouvre la voie, en formation quatuor.
Toute de noir vêtus, jaguar et ampli orange, cette formation est une belle révélation pour de nombreuses personnes certainement venues pour Kaolin ou Stuck in the sound.
Nous avions déjà croisé Katel, guitare/voix notamment en première partie de BABX mais aidé par un trio rock puissant, ses compositions prennent une nouvelle dimension.
Bien que les textes, en français, soient l’atout majeur chez Katel, le groupe met vraiment en valeur son rock doux-amer grâce à son énergie.
Katel se la joue encore quelques fois en solo avec des intro un peu longues mais qui toute fois mettent en avant les textes rageurs et poétiques de cette auteur-compositeur et interprète.
"La" reprise de "Denfert" cette année, après Déportivo et "Les bières aujourd’hui s’ouvrent manuellement" de Miossec en 2005 est venue d’eux. Nous avons eu droit à une superbe reprise de "Human behaviour" de Bjork. Titre évidemment très difficile à interpréter (c’est du Bjork !) mais pour le coup parfaitement ré-interprété avec beaucoup de personnalité. Cette belle performance clôtura le set du groupe qui laissa la place à Nadj.
Robe orange pour Nadj, peut être la couleur de la soirée après les amplis ou les apéritifs du partenaire de cette Fête de la Musique 2007, bref, Nadj, sexy et rock’n roll monte sur scène accompagnée de son guitariste/bassiste et son batteur à la pelle magique !
La télécaster et surtout l’attitude de la demoiselle nous évoquent Pj Harvey mais c’est très vite que les préjugés tombent quand, dès les premières notes, Nadj s’impose grâce à son énergie punk et sa voix rauque.
Disto de rigueur, Nadj met tout le monde d’accord grâce à des textes en français crus et chauds, rien de mieux pour réveiller et exciter le public prêt à pogoter dans la joie et la bonne humeur.
Nadj est hargneuse, rageuse mais peut aussi vous faire l’amour avant d’interpréter à nouveau un titre plus rock’n roll que le précédent. Une chanson en anglais, plus bluesy vient colorer le set du trio.
Et la pelle, oui la pelle, outil de jardinage devient cymbale pour Xav Bray, batteur du groupe.
Ce fût donc une prestation particulièrement endiablée et originale que nous a servi le groupe. Le trio est à découvrir aux Francofolies de la Rochelle et en tournée un peu partout en France.
Les très attendus Stuck in the sound font leur entrée sur scène en troisième position. Capuche de rigueur pour José Reis Fontao chanteur du groupe qui a cartonné cette année avec son album Nevermind the living dead.
Ces quatre parisiens n’ont pas que l’allure des meilleures formations pop-rock outre-Manche mais aussi le talent.
Son très 80’s, les guitares nous rappellent pas mal les Cure mais, même si il n’y a parfois pas grand-chose de nouveau dans cette vague popeuse from France, on est obligé d’admettre que ça remue, c’est efficace et bien fait !
Un set parfaitement carré donc, la machine à tubes est bien rodée et tient bien la scène.
José Reis, rockeur à l’électro-acoustique enflamme la foule avec ses pas de danse. Le groupe est heureux d’être là et reconnaissant de jouer devant autant de monde.
L’avenir du groupe est plutôt doré avec notamment d’excellentes scènes à venir comme les Eurock, Solidays, les Vieilles Charrues et le Paléo festival.
Tête d’affiche ce soir là, Kaolin était plutôt très attendu. Après le carton du titre "Partons vite" les fans et les curieux étaient venus en nombre.
Quatuor montluçonnais avec la particularité d’avoir un chanteur/bassiste (Motörhead, les Stranglers, bref, je m’égare).
Le groupe débute son set avec son nouveau titre phare à découvrir sur toutes les ondes "Je reviens". Les textes en français et la musique plutôt pop ou folk sucré font leur effet.
La petite surprise vient au 3ème ou 4ème morceau, chanté par le guitariste, encore un live dans la soirée qui nous rappela les Cure. Guillaume Cantillon dédicaça une chanson à Ingrid Betancourt dont un concert de soutien était organisé ce soir là à l’Elysée Montmartre.
Kaolin sait se faire atmosphérique, presque planant sur certains titres.
Petite chorégraphie prévue sur "Partons vite", ils se font désirer, presque attendre mais finalement la mise en scène tombe à l’eau à cause d’un problème technique.
Faux départ pour Kaolin mais tout revient en ordre très vite et le public se met à chanter en cœur.
Le public adhère, est ravi, la mayonnaise prend et le groupe déversera sa pop sur les meilleurs festivals français tout l’été.
L’énergie et le rock furent donc au rendez-vous pour cette 26ème fête de la musique.
En espérant que le public soit toujours aussi présent, respectueux et rock’n roll pour les prochaines éditions ! |