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puce Marc Chagall - Monstres, chimères et figures hybrides
Musée National Marc Chagall  (Nice)  Du 28 juin au 29 octobre 2007

Sous le commissariat de Maurice Fréchuret, directeur des musées nationaux du 20ème siècle des Alpes Maritimes, et Elisabeth Pacoud-Rême, chargée des collections, le Musée National Marc Chagall à Nice, avec la Réunion des musées nationaux, propose avec "Marc Chagall - Monstres, chimères et figures hybrides" une excellente exposition thématique.

Dans une scénographie classique, à l’image de la sobriété du bâtiment conçu par Chagall et réalisé par André Hermant, grand volume aux cimaises blanches en quinconce pour les toiles aux couleurs éclatantes, nimbées de la lumière naturelle dispensée par les grandes baies ouvertes sur un jardin méditérranéen, et salles plus intimistes aux murs pervenche pour les dessins, elle invite le visiteur à s’immerger dans l'imaginaire et la symbolique de Chagall.

Un voyage qui entraîne à la découverte de la fantasmagorie et de la symbolique qui constellent l'oeuvre de Chagall, et ce dès l'origine.

Et qui résulte d'un syncrétisme poétique entre les grands mythes populaires ou bibliques issus du folklore russe et des traditions hassidiques de son enfance, qui ont marqué d'une empreinte indélébile son imaginaire, ses croyances personnelles, comme le rôle quasi messianique de l'artiste et sa vision cosmogonique du monde, et les événements biographiques.

S'inscrivant dans une tradition séculaire d'utilisation de la métaphore chimérique, à la suite ou parrallèlement aux symbolistes et aux surréalistes, Chagall pratique toutes les techniques pour créer un bestiaire pictural singulier revêtant une pluralité et une superposition de sens.

De la métamorphose propre à exprimer la co-naturalité entre l'homme et l'animal, ainsi que sa part d'essence divine, il se représente sous forme de coq ("Le coq"), d'âne ou de bouc.

De l'hybridation du vivant, il crée des monstres bienveillants et fantasques comme le violoniste à l'arrière-train de volatile ("Le coq violoniste").

Il va même jusqu'à la réification partielle de l'humain sous forme de pendule, de maison ou de violoncelle ("L'horloge").

 

 

 

 

 

 

 


Au terme d'une alchimie, singulière et unique, entre l'individuation personnelle et le dépassement de soi dans une vision cosmogonique du monde, associée à son génie inégalé de coloriste, Chagall nous entraîne dans un univers profondément sensible et humaniste.


Des tableaux comme "La danse" et "Les mariés de la Tour Eiffel" sont à cet égard emblématiques de la multireprésentation de l'artiste et du pluralisme symbolique cher à l'artiste.

Un des fleurons de cette exposition est constitué par la présentation conjointe, et ce pour la première fois, des deux toiles issues d'un tableau de grande dimension, intitulé à l'origine "Les arlequins" que Chagall reprit à la mort de sa première épouse Bella en le scindant en deux.


Il s'agit de "Les lumières du mariage" avec un grand bouc ailé qui célèbre les joies d'un mariage juif, heureux et fusionnel, et "Autour d'elle" où le peintre au visage renversé contemple son amour perdu.

Dans l'auditorium sont également présentés les dessins des costumes des ballets "L'oiseau de feu" et "La flûte enchantée", que Chagall peignit directement sur le justaucorps des danseurs, qui donnèrent vie à ses créatures merveilleuses.


Alors que l'on connaît bien l'oeuvre gravée de Chagall, l'autre point fort de cette exposition consiste en la présentation de dessins, jamais exposés à ce jour, qui révèlent le talent graphique et le sens de la ligne de Chagall comme dans le "Double profil du peintre " alors même que toute couleur est absente.

Par ailleurs, plusieurs d'entre eux, réalisés entre 1909 et 1920 à l'encre de chine en aplats noirs avec un dessin très synthétique, avec parfois d'audacieuses variations autour de la calligraphie hébraïque, tendent vers l'expressionnisme.

Ainsi, tout milite en faveur d’une visite du Musée National Marc Chagall, de la plus prosaïque à la plus culturelle, de la clémence du climat de la Riviera à la la luminosité des oeuvres de Chagall.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'exposition "Chagall des Merveilles" à Rome

Crédits photos : MM (Plus de photos sur La Galerie)
avec l'aimable autorisation de la Réunion des Musées Nationaux


MM         
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# 24 mars 2024 : Enfin le printemps !

Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché

Au théâtre

les nouveautés :

"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

et toujours :
"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14

Du cinéma avec :

"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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