Météo plus encourageante pour ce deuxième jour.
Démarrage sur la grande scène, de loin, pour Joey Starr, pris de doute sur ce que pouvait produire sur scène le jaguar. Grosse erreur. Si le loustic est pris par ses démons ("faites du bruit"), il a aussi de la bouteille et sait mener sa barque face à un public qui veut du rock et justement, c'est bien un groupe qui le suit pour cette tournée. Flanqué d'une parure à son effigie, Didier Morville a pris un subtil virage l'éloignant de ses racines hip hop et le rapprochant de quelque chose qui sied plus avec les Eurockéennes.
Détour à la plage pour Scanners dont je n'attendais rien. Le quatuor londonien n'a rien d'original, ça sonne très indie des années 90 et par conséquent cela me plait beaucoup.
La voix de Sarah rappelle les meilleures heures de mes découvertes mensuelles du label Sarah (justement) et autres friandises anglosaxonnes de ma jeunesse. Le groupe rejouera le lendemain sur la scène Soundsystem et je retournerai les voir.
Sur la grande scène se succèderont Editors et Phoenix. Bien que quelque peu éloignés musicalement, les deux groupes souffrent du même mal : le manque d'originalité.
Moultes influences viennent à l'esprit et si le tout est bien pratiqué, on attend au moins une petite étincelle d'un groupe "reconnu" foulant la grande scène. Alors certes les frontmen de ces deux groupes ont un charisme certain et les backing bands tiennent bien la baraque mais rien de plus.
Mention spéciale aux Editors pour les postures du leader.
Puis Olivia Ruiz et ses invités dont Mathias Malzieu de Dionysos, Christian Olivier des Têtes Raides ou Adrienne Pauly prennent place sous le chapiteau bondé comme jamais.
Du devant de scène, jamais un concert aux Eurockéennes n'aura vu autant de public être évacué. Respectabilité conquise après la Star Academy, Olivier Ruiz s'accoquine avec le meilleur du pop-rock francais et ça le fait !
Olivia vit sa musique sur scène, ça se sent et même si on n'est pas forcément réceptif au répertoire de la demoiselle, l'énergie qu'elle dégage fait mouche.
Une réelle surprise pour moi que ce concert, tant par ce qui se passe sur scène que par le public déchaîné.
A la plage, la joyeuse bande d'I Am From Barcelona fredonne ses airs entêtants.
Le public amassé la n'a que faire des riffs de Queens Of The Stone Age jouant à ce moment là sur la grande scène et la légèreté des suédois fonctionne particulièrement bien en ce samedi soir.
Le public reprend leur hymne "We're From Barcelona", chouchou des radios, demandant un rappel qui de manière inhabituelle en festival, aura lieu ; malheureusement une version techno de la même chanson, mais laissant place à une communion entre le public et le groupe patchwork et foutraque sur scène.
Pour finir la journée, la grande scène sera foulée par d'autres suédois : The Hives et surtout leur fou et débordant d'énergie chanteur Pelle Almqvist.
Bien sûr costumés de noir et de blanc, leur show fut débridé, plein d'énergie, à l'image de ce que leurs influences aînées ont voulu être : le rock étant l'oxygène d'une jeunesse engoncée.
Un bon concert pour finir cette journée. |