La 52ème Biennale de Venise confirme, si besoin était, hélas, que la peinture, art majeur, fait figure de parente pauvre de l'art contemporain.
Heureusement, l'Autriche ouvre les portes de son pavillon d'un modernisme absolu, grand parallépipède blanc créé il y a un siècle par Josef Hoffmann, l'un des fondateurs de la Sécession viennoise, à des toiles monumentales, les "Pictures for Venice" d' Herbert Brandl.
Dès l'approche, le grand hall ouvert sur le jardin du pavillon laisse découvrir une explosion verte, toile exposée à l'extérieur même, qui s'intègre complètement à l'ensemble architectural et au paysage arboré et attire irrépressiblement le regard. Fusion de la figuration et de l'abstraction.
Car Herbert Brandl est l'un des plus importants représentants de la "neue malerei" autrichienne, courant artistique né dans les années 80 en réaction à l'académisation de l'art conceptuel.
Cette "nouvelle peinture" explore les points de convergence entre les deux modes de représentation qu'Herbert Brandl applique à son registre de prédiclection, qui est le paysage, pour une communion entre la peintue et la nature.
Tout est question de sensation provoquée par la couleur, la lumière et le mouvement dispensés à larges coups de brosses. Des toiles monumentales qui captent et captivent le regard pour une immersion totale dans des sensations et des réminiscences.
C'est le mouvement qui fait apparaître la cascade, les rouges orangés qui rendent le ciel incandescent à l'heure où le soleil embrase l'horizon. Tout est si simple, si évident... |