Vendredi 13 Juillet 18h : nous voilà devant le Parc del Fòrum de Barcelone, gonflés à bloc pour profiter au maximum de la 2ème édition du Summercase avec sa programmation résolument indie-rock anglo-saxon.
Le Parc del Fòrum situé au nord de la ville surplombe la mer. Deux chapiteaux, un amphithéâtre et une grande scène sont répartis à l’intérieur de ce site à l’architecture très moderne.
Espagne oblige, l’enceinte ne commence à se remplir qu’à partir de 22h. Jusqu’au petit matin vont se produire des groupes en devenir et d’autres plus confirmés devant un public nombreux, festif et chaleureux !
C’est Fionn Reagan, un jeune irlandais aux bretelles rouges qui a l’honneur d’ouvrir le festival. Une bonne entrée en matière avec son faux air de Ian Mac Culloch. Un folk singer prometteur.
The Hidden Cameras, groupe de Toronto qui débarque dans le sillage de leurs grands frères d’Arcade Fire, est la première sensation du festival.
Dans l’amphithéâtre, les 8 canadiens semblent sortis tout droit d’un couvent, avec leurs capuches sur la tête. Sans se prendre au sérieux, le chanteur charismatique et ses ouailles emmènent le public dans leur univers mystico-rock.
Une voix grave en signature, ce sont les Editors qui enflamment la grande scène.
Le public espagnol a l’air d’apprécier les anglais ("Munich" est repris en cœur). Un set carré et puissant avec Tom Smith, le leader, qui sait jouer avec le public mais qui en fait peut-être un peu trop. Un futur grand groupe à l’instar de Placebo.
En cette fin d’après-midi, sous le chapiteau sud, le public nombreux est déjà conquis par le rock brut et énergique des Londoniens de The Maccabees.
L’ambiance s’amplifie encore avec les Guillemots et leurs nombreux tubes repris en cœur. Mention spéciale pour le chanteur, Fyle Dangersfield et le guitariste Mc Lord Magrao vraiment déchaînés.
Polly à la plage. Enfin, P.J.Harvey apparaît telle une madone sous un chapiteau archicomble, surchauffé et surexcité.
Polly, seule sur scène dans un décor baroque et vêtue d’une grande robe blanche, enchaîne ses standards à la guitare électrique, accompagnée par tout le public ("Rid Of Me", "O My Lover"…). Elle dévoile également au piano, les morceaux de son nouvel album White Chalk, album qui sortira le 24 septembre. L’ensemble du public est en parfaite osmose avec cette artiste d’exception.
Retour à l’amphithéâtre pour assister au show surréaliste des Flaming lips. Wayne Coyne, le chanteur est porté à bout de bras par le public dans une bulle géante pendant que des spectateurs déguisés en père Noël et en extraterrestres s’agitent de chaque coté de la scène. Malheureusement, le reste n’est pas à la hauteur, Wayne Coyne n’ayant pas de voix. Dommage ! "The Yeah Yeah Yeah Song" est toutefois un grand moment de communion. Lumières intenses, lasers semblant sortir des entrailles de Wayne Coyne, donnent à la fin de ce concert une ambiance apocalyptique.
Très attendu par le public, Arcade Fire a encore répondu présent. Sans réelle surprise, mais toujours la même énergie communicative.
La nuit se prolonge avec la prestation très rock des Bloc Party et la disco déjantée des Scissors Sisters. Puis les Barcelonais continuent encore et encore la fête avec Belle & Sebastian et Dj’s et 2manydjs. |