Aujourd’hui débute la quatrième édition du Festival Fnac Indétendances et pour la troisième année consécutive Froggy’s Delight est là pour couvrir l’événement.
Un gros programme est prévu pour cette première journée avec pas moins de cinq groupes à l’affiche : Cocoon, Bertrand Belin, Daphné, Tété et Aaron.
Un peu avant 17h, Olivier Bas prend la parole pour présenter comme chaque année le principe du festival : faire découvrir au public de Paris Plage de jeunes groupes (et d’autres plus connus) de la scène indépendante, chaque formation présente sur le festival présente par ailleurs un titre sur le CD Indétendances 2007 (édition spéciale été).
Le duo auvergnat Cocoon ouvre le festival 2007.
Le groupe a été lauréat du CDQF des inrockuptibles et sélectionné aux découvertes du printemps de Bourges. Cocoon interprète des morceaux aux sonorités de ballades Folk.
Une jolie façon de débuter le programme en se laissant porter par la douceur des mélodies…
C’est un plaisir de retrouver Bertand Belin pour continuer la soirée. Barbe de trois jours, chemise entre-ouverte et costard coloré constituent les atours de ce dandy parisien.
Je l’ai dernièrement écouté en solo lors de la première partie de Nosfell à l’Olympia, et j’ai mesuré à l’occasion d’intermèdes hilarants que le garçon a de l’humour et de la répartie. Ce soir, il se présente accompagné de 5 musiciens : 2 violons, clavier, basse, batterie. Bertrand officie pour sa part au chant et à la guitare.
Dans cette formation, la musique prend une toute autre dimension et me permet d’apprécier la richesse des arrangements et les rythmiques bien charpentées. Les deux violons apportent une indispensable légèreté et de l’élégance aux mélodies. Dommage que le set soit si court.
A voir absolument dans cette configuration scénique !
Vers 19h, Daphné prend le relais. J’ai découvert cette chanteuse il y a deux ans lors du Festival Les femmes s’en mêlent au Café de la Danse et je me souviens qu’elle m’avait fait forte impression ! Entre temps, Carmin, son dernier album est sorti et a été salué par la critique.
Et un large public a écouté le tube "Musicamor" issu de ce CD. Ca serait une grave erreur de résumer Daphné à ce titre, et je vous invite à réécouter L'émeraude, son premier album, qui recèle des petits trésors.
Sur scène on découvre une chanteuse entière qui interprète ses titres avec une rare conviction. C’est bouleversant de sensibilité !
A 20h, il n’y plus une place de libre devant la scène d’Indétendances.
La soirée se poursuit avec un monsieur capable de remplir les plus grandes salles et c’est donc très à l’aise que Tété entame son concert devant ce public nombreux.
Les premiers accords suffisent à lancer les pas de danse et la foule se met à onduler au rythme des mélodies folks. Je lève la tête pour découvrir que sur les quais des dizaines de personnes se sont massées contre les grilles qui surplombent la scène en dodelinant de la tête.
Sur le morceau "Fils de cham" les paroles se joignent au geste et c’est tout Paris Plage qui reprend le refrain en chœur. Festif !
Pour clôturer cette première journée de festival, je découvre pour la première fois sur scène AaRONn.
Trio composé du chanteur Simon Buret, du pianiste et guitariste Olivier Coursier et de Maëva au violoncelle.
La musique d’AaRON a été médiatisée à l’occasion de la sortie du film "Je vais bien, ne t’en fais pas" (dans lequel Simon Buret était aussi acteur) : le titre "U-Turn (Lili)" étant le thème principal de la BO.
En live, le groupe vaut vraiment le détour : Simon dégage une énergie énorme et l’accompagnement piano-violoncelle fait décoller les mélodies vers des sommets lyriques. Le public est fasciné et conquis.
Alors que la nuit tombe, c’est la fête aux pieds du pont de Sully. Visiblement heureux de jouer devant un public si nombreux, AaRON se livre sans retenue. L’enchaînement des titres se fait sans que la tension ne retombe. Pour l’avant dernier morceau, le groupe nous livre une magnifique reprise de "Bachelorette" de Björk.
A la fin du concert Simon, demande, comme faveur au public, de manifester sa joie alors que n’arrivant visiblement toujours pas à y croire il prend une photo pour immortaliser cet instant. A découvrir absolument !!! |