A Hollywood comme ailleurs, la carrière des stars du porno est souvent courte et fait assez rapidement place à des métiers aussi divers que présentatrice TV, acteur de films d'auteurs ou encore chanteuse (et comme le dit Clara Morgane à propos de son premier album "Ce que j'aime dans la musique, c'est donner de ma personne").
Et tout cela pour dire quoi au final ? Que les Belges de Hollywood Porn Stars reviennent avec un deuxième album.
On avait laissé ces jeunes garçons après un agréable premier disque, Year of the tiger, tout droit sorti d'une bonne blague entre potes : faire un titre pour un concours. On connaît donc le résultat, concours remporté ou pas, cela a donné naissance à un premier disque et quelques jolies dates live. Depuis, on avait un peu oublié le groupe, tenu jusqu'à preuve du contraire, pour le groupe d'un seul album.
Vous l'aurez donc compris tout seul, les HPS reviennent cet été avec un album pop rock guilleret et frais à défaut de surprendre et de marquer autant que leur premier essai.
A la fois incisif et plus en rondeurs pop, Satellites montre une facette moins folle et plus professionnelle du groupe. Là où un soupçon d'humour et de fougue faisait leur force, on ne retrouve qu'une grande application à réussir de jolies chansons.
Il n'empêche que rares sont les groupes capables d'enchaîner d'entrée de jeu 3 tubes pêchus et vifs aussi excitants qu'un Weezer. Et si "There is a god" rappelle, le temps d'une intro tendue, la musique de dEus, incontournable référence pop du plat pays qui est le leur, la coloration sonore de l'album est plutôt anglo-saxonne. Blur n'est jamais très loin comme sur "Islands" pour certaines intonations vocales ou encore "Perfect storm".
Très anglais aussi ce "Ben's dead" qui résume à lui seul le disque : des guitares qui mangent l'espace, une voix un peu nasale qui leur tient tête sans forcément chercher à avoir le dernier mot (mais peut-être que le prochain disque des HPS pourrait être punk qui sait... on devine un potentiel) et des mélodies somme toute bien trouvées qui donnent forcément envie de taper du pied ("Diamond").
Plus riche et plus abouti que son prédécesseur, ce disque est aussi peut-être un peu moins ludique, sans sombrer aucunement dans la noirceur, et on espère que les prestations du groupe et leurs ambitions ne subiront pas l'effet star-system et que nos joyeux lurons seront toujours aussi spontanés et plein d'entrain, moteur essentiel de leur musique à la joie communicative.
Satellites, puisque c'est son nom, tournera sans doute sur pas mal de platines pendant les vacances estivales mais sera-t-il suffisant pour mettre nos jeunes stars en orbite ? Quoi qu'il en soit, comme Clara Morgane, ils ont bien fait d'avoir choisi de faire carrière dans la chanson ! |