Lorsqu’on croise Josh Rouse l’année dernière pour la sortie de Subtitulo, et qu’il nous avoue avoir quitter son NY natal pour rejoindre sa douce en Espagne, on pense tout d’abord que le monsieur a la corde sensible et des roucoulades au fond de la gorge.
L’album Subtitulo, un brin mièvre et sucré (trop), passait comme une lettre à la poste. Un peu vite et sans surprises.
Alors à la réception de Country mouse, City mouse, on pousse dans un premier temps un soupir. Imagination d’un folk estival avec accords majeurs et bonheur sur la cote espagnole pour chanter la puissance de l’amour.
Et puis une fois n’est pas coutume on succombe, sans réellement savoir si Josh est encore dans le trip Dolce Vita avec son ibérique. Mais quelque chose semble avoir changé.
Country Mouse sent le soleil, mais sans crème protectrice. Soleil ardent qui brûle jusqu’à l’excès avec des mélodies 70’. On tente le parallèle avec KC and the Sunshine Band sur "Hollywood bass player". C’est la pop californienne en Espagne avec cuivres à la clef. On frémit sur "God, please let me go back", sous haute influence Mc Cartney avec les guitares Wings.
Country Mouse City Mouse semble être un aller-retour entre villes et campagnes, comme son nom l’indique. L’urgence urbaine et la farniente estivale réunies en une poignée de titres indispensables ("Nice to fit in") qui décomplexe l’auditeur : on peut enfin siffler des mélodies dignes et heureuses sans passer pour un mouton de panurge.
Et c’est une explosion finale sur "Pilgrim", jazz-rock dans la grande tradition américaine d’"avant les années 80". L’album parfait pour l’été lorsqu’il pleut dehors et que TSF grésille dans le transistor.
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