Le pavillon danois a choisi de présenter les oeuvres d’un peintre notoire, Troels Wörsel, un choix à la fois hardi, parce que la peinture n’est pas un art majeur dans l’art contemporain du moins tel qu’il est représenté à la 52ème Biennale de Venise, assumé en raison de la notoriété de l’élu et stratégique du fait de sa double résidence dont l’une en Italie à Pietra Santa.
Troels Wörsel appartient à la génération de peintres qui a été influencée par le pop art, puis le minimalisme et l’art conceptuel, sans toutefois y souscrire totalement, et qui se consacre, comme l’autrichien Herbert Brandl également présent à Venise, mais dans un registre différent, à un travail exploratoire de l’essence de la peinture.
Cette démarche de recherche picturale en résonance avec le thésaurus historique revêt un caractère quasi scientifique dans la mesure où Troels Wörsel déclare s’affranchir de tout subjectivisme qui l’écarte de toute médiatisation par l’art, autant comme expression d’un ressenti personnel que véhicule d’une pensée politique.
Troels Wörsel présente un travail récent dont notamment des toiles peintes au verso qui constituent de ce fait, en raison de la visibilité du support métallique, une intéressante exploration de la 3ème dimension en peinture. |