Les 3 Eléphants, c’est d’abord la certitude d’une programmation alléchante, d’une ouverture d’esprit rare et d’une grande nouveauté. Feuille de route respectée, même si l’on peut que dénoter l’ambiance d’un festival victime de son succès.
On ne sera pas de ceux qui se plaindront, dans le marasme et la défaite actuelle du succès d’un festival. On ne peut quand même que se demander, si, parfois, un festival ne peut être victime d’un public qu’il ne mérite pas.
La programmation des 3 éléphants sur deux jours est remarquable. Revenant sur des bases naturelles plus électro, s’ouvrant au reggae comme à la chanson, Celle-ci était plus qu’enthousiaste… Mais la beauferie naturelle du festivalier qui ne vient pas profiter de l’évènement que sous sa forme alcoolique a plus qu’un effet néfaste sur l’évènement : il finira à long terme par le descendre.
Bref, ne perdons pas de temps, et gardons plutôt, au-delà des mauvais souvenirs de djembé-men omnipotents, la programmation exigeante d’organisateurs zélés.
Lassay les Châteaux, capitale du beat box ? On avait déjà goûté à Tez, avec bonheur l’année précédente sans oser penser au bonheur de son retour après des expériences avec cocorosie. Nous avions eu Bauchklang, l’année précédente… Cette année, entre Son of Dave et sa revisite du blues, Tez en guest avec Ddamage, Hindi Zarha et don bassiste et tant d’autre, gare à celui qui ne faisait pas de bruit avec sa bouche !
Hindie Zahra est la première surprise de ce festival, il y en eu deux ensuite.
C’est l’image du cross-over, c’est intelligent sans être putassier.
La chanteuse a du charisme, et son bassiste a de l’avenir. Le groupe surfe sur des racines multiples avec hardiesse.
Peter Van Poehl quant à lui répète les même gamme que dans les festivals précédents : candeur, dynamisme et bon esprit… On n’est parfois pas en reste de ces qualités.
De même Au revoir Simone, avec sa pop électro trop sucrée chasse sur les mêmes terres : pas mal d’intentions mais peu de virtuosité…
Et pour tout dire un peu d’ennui. Elles sont gentilles les filles d’Au revoir Simone, et plutôt jolies…
Mais pourquoi faire ? Tout est compassé, attendu et même convenu. Bref, tout ce qui n’est pas Rock’n’Roll…
Jamie T brisera la glace.
Un punk qui ne renie pas les Clash, et la figure tutélaire de The Streets pour un set impeccable. Encore un fois il n’y a pas à désespérer de l’Angleterre… Ces enfants de Winbledon comme de Manchester sont productifs…
Et certainement plus énervés que la révolte en stuc de Kenny Arkana… Rocé nous l’avait bien dit l’année précédente : rien ne sert d’être le plus énervé si sa musique ressemble à une mauvaise pub de marque de lessive…
Kid Koala était l’un des évènements de ce festival. Retenu en Angleterre, c’est le canadien Bleubird qui l’a remplacé.
On peut en être déçu à condition de ne pas aimer le Hip-Hop. BleuBird défonce tout, des textes, de la musique et de l’esprit, c’est le meilleur tableau que l’on puisse faire d’un style maîtrisé. C’est une claque et le disque en est de même…
Peut on reprocher quoi que soit à des percepteurs aussi efficaces que les Mayennais ? Oui, d’autant que leur goûts sont ouvert..
La preuve avec le revival Alterno des Ogres de Barback, remontés comme un group voulant casser la routine. Réussi, par ailleurs.
On pourra s’étonner d’un papier aussi court… Mais j’ai fui du fait du trop de monde… Dommage car le festival était encore plein de promesses. Mais à se vouloir trop consensuel, on en perd son souffle… |