Entre
Bjork un peu en manque d'inspiration et Perry Blake un brin
aseptisé, avec sa voix de baby doll qui fait penser à ces mauvais
doublages d'enfants dans les sitcom, Emilie Simon, sur son
premier album ,nous offre quand même une prestation originale même
si elle n’est pas inoubliable.
Ainsi, la jeune Emilie armée d’un grand savoir faire en matière
de musique et d'un coquet studio (d'enregistrement) sans doute rempli de matériel
électronique aligne 11 chansons presques toutes en français qui
font cependant plus songer à une production anglo-saxonne ou à
la vague nordique. D'ailleurs à propos de nord, la voix d’Emilie
Simon n'est pas sans rappeler sur certains morceaux comme "Dernier
lit", "Vue d'ici", celle de Stina Nordenstam.
Et puisque que Perry Blake a été cité, Emilie Simon s'est
offert un duo avec l'irlandais à la voix si émouvante sur "graines
d'étoiles".
Au delà de la qualité des chansons, la sortie de l'album de Emilie
Simon laisse quand même un arrière goût de grosse machine
commerciale surprenant pour un disque dont le but affiché est de viser
le marché plutôt indépendant que star académique.
"Chanson de toile" ne se démarque pas des tubes à
la mode "canadienne" ; musique douce mais sans grande profondeur avec
des paroles parfois insipides genre variétés ("je viendrais
te prendre, je saurais te défendre ..." ).
Un cd de bonus accompagne l'album : 2 remixes de "Desert"
(dont une version anglaise) et une reprise... et pas la moindre : Le Velvet
Underground et Nico "Femme Fatale". La reprise est plutôt
réussie mais on peut s’interroger sur sa finalité.
A suivre donc…
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