Il y avait foule pour la conférence de presse d’Albert Hammond Jr. L’occasion de revenir sur son premier album solo, Yours to Keep.
Même en voulant l’occulter, l’ombre des Strokes reste toujours présente.
D’où vient l’homogénéité du disque ?
Albert Hammond Jr : C’est un pur hasard. Le disque a été enregistré dans quatre studios différents avec des personnes différentes.
L’album a un côté ensoleillé et enjoué. Est-ce voulu ?
Albert Hammond Jr : Je ne sais pas et je ne suis pas d’accord sur ce côté enjoué. Il y a des moments plus sombres et moins enjoués sur l’album. D’une manière générale, je ne trouve pas que l’album est une coloration ensoleillée.
Pourquoi avoir appelé le groupe, car c’est véritablement un groupe, par ton nom ? Est-ce ton choix ou la volonté de la maison de disque ?
Albert Hammond Jr : On a réfléchi à des noms sans succès. Ça ne posait pas de problème aux autres. On s’est surtout concentrés sur les chansons, le nom du groupe est tel qu’il est.
Pourquoi as-tu eu cette envie de travailler sur un projet plus personnel ? Le fait d’appartenir aux Strokes t’a aidé ?
Albert Hammond Jr : J’ai toujours fait de la musique depuis mon plus jeune âge. C’est dans la logique des choses. Le fait d’être dans les Strokes aide mais pas vraiment.
Quel est ton premier souvenir musical ?
Albert Hammond Jr : C’est dans les années 1990, le groupe Guided by Voices. Pour moi, ce groupe a eu l’impact qu’ont eu les Beatles pour d’autres.
Quand tu te revois à l’audition des Strokes, grippé et fiévreux, mesures-tu ta chance de jouer dans un groupe comme les Strokes et de faire une carrière solo ?
Albert Hammond Jr : J’en suis conscient et plutôt content. Je suis reconnaissant de ce qui m'arrive et conscient que j’ai de la chance.
Tu n’en as pas marre qu’on en revienne toujours aux Strokes pour ton album solo ?
Albert Hammond Jr : Je n’ai pas lu beaucoup de chroniques où on n’en parle pas. Pour autant, cela ne me gêne pas et j'assume. Le groupe est toujours en activité, la comparaison est logique. Ce qui m'embête davantage, c'est qu’on parle de "l'affiliation Strokes" sans parler de ma musique.
Tu as une façon de jouer de la guitare et d’attaquer tes cordes qui est très puissante. D’où tiens-tu cela ?
Albert Hammond Jr : Il y a des gens qui marchent ou parlent d'une certaine manière. Pour ma manière de jouer de la guitare, c’est pareil, c'est naturel. Je ne fais pas attention quand je joue. C'est quelque chose que j'ai intégré. Je n'ai pas conscience de la façon dont j'attaque les cordes.
Que fais-tu quand tu n’es pas en tournée ?
Albert Hammond Jr : Je fais beaucoup de concerts. Quand j'ai le temps, j'aime bien être tranquille à la maison mais je compose tout le temps. On va rentrer en studio en novembre pour le deuxième album. J'ai une vingtaine de chansons, des démos. Pour moi, écrire n'est pas une contrainte, ce n'est pas du travail, c'est naturel et j'aime ça. Un musicien, c'est comme un athlète, c'est quelque chose de tous les instants. A la différence d'un acteur qui travaille trois mois puis fait une pause.
Est-ce que les autres interviennent sur les compositions ?
Matt Romano (batteur) Les chansons ont mis du temps à se mettre en place. Albert arrive avec les chansons mais on se complète beaucoup. Si j'ai des choses à proposer, il n'y a pas de problème.
Quand tu vois la qualité des morceaux qui ont été refusé par ton groupe initial, en viens-tu à douter de tes camarades des Strokes ? (ironique)
Albert Hammond Jr C'est un malentendu. Le NME a débordé au niveau de l'interprétation. C'est le seul article où je trouve à redire quelque chose. Pour être clair, ce ne sont pas des morceaux refusés par les Strokes.
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