Une rentrée chargée en sorties single, permettant de découvrir avec un peu d’avance les artistes qui vont marquer cette nouvelle saison musicale. Et Lightspeed Champion risque fort d’être de ceux la !
Après avoir joué dans des formations aussi bruyantes (Test Icicles) que brillantes (guitariste de Cibelle), Devonte Hynes revient en solo sous le pseudo de Lightspeed Champion, et un premier EP 3 titres "Galaxy Of The Lost".
Et le résultat est…magique. La chanson est d’une beauté aveuglante, gracieuse et belle. Sorti sur Domino, ce single est de loin la plus belle chose que nous ait apporté cette rentrée, et son album Falling Off The Lavender Bridge, dont la sortie est prévue en 2008, risque d’en émerveiller plus d’un.
Artiste prolifique et décalé, Lightspeed Champion, propose aussi sur son site officiel des dizaines de téléchargements gratuits et légaux, dont un album entier qu’il aurait composé et enregistré en moins de cinq heures…
Single du mois, et de loin, ce "Galaxy Of The Lost" est une des meilleures choses qui soit arrivé à la pop depuis quelques mois maintenant.
Autre surprise avec les français du Peuple de l’Herbe et le premier extrait de leur prochain album Radio Blood Money, baptisé "Plastic People".
Des cuivres entrainants, un rap discret et prenant ; le tout créant une ambiance particulière, parfois inquiétante mais toujours lumineuse, parfaitement illustré dans le clip du single. 3’55 de pur bonheur ; ce morceau composé par JC 001, Spagg, DJ N’Zeng, Psychostick et Dj Pee est donc une brai réussite.
Ce "Plastic People" risque d’être une surprise pour beaucoup, y compris (et surtout) pour ceux qui n’avaient jamais accroché auparavant avec l’électronique teintée de dub des lyonnais du Peuple de l’Herbe.
Poursuivons cette chronique single avec Marilyn Manson et son "Heart-Shaped Glasses" et sa pochette horrible (mettant bien en avant la l’abominable tête de l’idole d’une jeunesse en manque d’inspiration, sa tonne de maquillage, ses tatouages morbides et autres accessoires du genre...).
Musicalement, rien de bien grandiose ; une basse mise en avant, tout comme la voix rauque du pseudo travesti adulés par nos amis gothiques. Premier extrait de la dernière grosse production de Marilyn Manson "Eat Me, Drink Me", un single un peu fade et assez superficiel ; cela devrait faire l’affaire pour les prés-ados rebelles de 12 ans hésitant encore entre devenir lolita ou gothique.
La qualité (si qualité il y a déjà eu) n’est donc pas au rendez vous, et l’on préférera donc s’intéresser à l’Ep des britanniques d’Editors.
Emmené par Tom Smith, chanteur charismatique à la belle gueule, le groupe nous livre avec assurance et aplomb un très bon EP 6 titres, portant le même nom que le dernier et second opus du groupe, "An End Has A Start".
Le single, ici décliné en deux versions (dont une jouée en acoustique), s’accompagne de quatre titres inédits au tempo souvent plus lent.
L’occasion de découvrir d’autres compositions du groupe, un supplément parfait des albums du groupe, dont l’influence Joy Division se ressent de plus en plus. Editors devrait exploser cette année grâce à la force de ses singles ("Munich", "All Sparks") et la puissance électrique de ses prestations scéniques.
A écouter d’urgence, aucun doute là dessus !
Chez Juliette And The Licks, tout semble faux ; dur de ne pas avoir l’impression que ce groupe a été monté de toute pièce autour de Juliette Lewis, actrice (autant devant la caméra que sur scène, un peu trop d’ailleurs), posant avec des attitudes pseudo rock’n’roll ou des fringues pseudo rock’n’roll…
Ce groupe a donc un coté m’irritant profondément. Et ce "Purgatory Blues" ne changera rien à cela ! Un riff de guitare qui fait son petit effet, mais tout cela a tout de même un aspect superficiel, mou et désagréable.
Rien d’original ni de plaisant dans ce single issu du deuxième album des américains, tout aussi creux.
Funky, flashy et terriblement dansant ! Ce groupe brésilien, qui ne peut qu’évoquer M.I.A. (les Blonde Do Role ont d’ailleurs été découvert par son producteur), livre le très bon "Solta O Frango" en version single, accompagné de "Rap Do Cb", titre inédit, ainsi que d’une version instrumentale et acapella du single, (hélas) utilisé actuellement pour une campagne de pub.
Signé sur Domino, comme les CSS (avec qui ils possèdent de nombreux points communs), le trio propose un mélange explosif d’électro accompagné d’une touche exotique et dansante typique de leur pays, qui ne peut qu’évoquer les carnavals et autres fêtes.
Difficile de ne pas tomber sous le charme des Blonde Do Role…
Et actuellement, en France, les représentants de la scène électro, après les Daft Punk, c’est Justice, duo signé sur le label Ed Banger Records de Pedro Winter, qui sort en version single un ensemble de remixs (quatre pour être précis) du titre "D.A.N.C.E".
Deux de ces remixs sortent du lot : le remix du groupe Justice lui-même en version live (enregistré à Londres en mai dernier) et un excellent remix du duo électro MSTRKFRT (ex Death From Above 1979). Complément du désormais culte "†", mais loin d’être le meilleur représentant de la musique novatrice de Justice, ce single s’adresse donc plus à public pointilleux et connaisseur.
Mais c’est avec plaisir tout de même que l’on découvre d’autres versions du titre qui aura retourné les dancefloors cet été. Un succès bien mérité pour un groupe qui n’a pas fini de faire parler de lui ! |